Mali : Les Chefs d’Etat de la CEDEAO en conclave virtuel

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En procédant à l’ouverture de ces travaux, le Chef de l’Etat nigérien a d’abord rappelé que la crise politique au Mali « a été déclenchée par l’arrêt de la Cour Constitutionnelle sur les élections législatives des mois de mars et avril 2020 », en donnant notamment naissance à un mouvement de contestation, le M5-RFP qui exige, entre autres, la démission du Président Ibrahim Boubacar Keita.

Pour le Président Issoufou Mahamadou, cette exigence est contraire aux dispositions du Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance, dispositions qui constituent des principes constitutionnels communs à tous les Etats membres ». Après avoir insisté sur le caractère supranational de ce protocole, le Président en exercice de la CEDEAO a expliqué que les missions de médiation que cette Organisation a dépêchées à Bamako avaient pour but « de mieux comprendre la situation qui prévaut dans ce pays frère ». Le Président nigérien a ensuite indiqué à ses pairs de l’ensemble de la Communauté que le Sommet de ce 27 juillet 2020 devra, après analyse de la situation, « adopter une Déclaration forte qui préconisera, sur la base des principes qui régissent notre organisation en matière de prévention, de gestion et de règlement de conflits, des solutions fortes pour une sortie de crise rapide au Mali ».

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Aussi, a-t-il demandé à ses pairs de la CEDEAO, tout en tirant leçons du passé, se référant ainsi à « l’effondrement des institutions maliennes en 2012 », situation qui a failli ouvrir la voie au contrôle du pays par des organisations terroristes et criminelles et qui influe toujours sur ses voisins, de créer « les conditions pour que les Maliens concentrent leurs efforts dans la lutte pour sortir le pays des crises sécuritaire, sanitaire et économique ».

Selon lui, « la situation que connaît le Mali nous interpelle. Nous devons donc sortir de ce Sommet Extraordinaire avec des solutions durables et des décisions fortes, à même de garantir la stabilité du Mali et donc de la région ». Bien plus, a poursuivi le Chef de l’Etat nigérien, « la situation nous interpelle tous, mais elle interpelle au premier chef tous les Maliens. Cette situation exige d’eux un sursaut national. Elle exige l’union sacrée de tous les Maliens ». Pour cela, le Président Issoufou Mahamadou a préconisé la mise en place, dans ce pays, d’une Assemblée Nationale conforme aux résultats des élections législatives, d’un Gouvernement d’union nationale, d’une nouvelle Cour Constitutionnelle, d’une enquête sur les évènements des 10, 11 et 12 juillet 2020, ainsi que la mise en œuvre rapide des conclusions du dialogue national.

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