Élection présidentielle de 2021: Continuité, alternance et incertitudes

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À moins de sept (7) mois du premier tour de l’élection présidentielle de mars 2021, rien ne semble se dessiner à l’horizon. Pourtant ce scrutin est censé être un enjeu majeur de la vie politique béninoise. Acteurs politiques de tous bords, militants et membres de la société civile ne savent plus quel langage tenir. La constitution prévoit que tous les cinq ans, les partis politiques désormais en règle, les médias et les électeurs se donnent rendez-vous lors de débats, d’échanges et de critiques pour élire le nouveau président de la République. Le contexte actuel fait planer d’énormes doutes au point où des observateurs de la chose politique béninoise n’arrivent plus ou éprouvent des difficultés à analyser avec précision ce qui se passe.

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Le moment paraît tout de même crucial pour les formations politiques qui n’ont pas encore désigné de candidats pour cette joute électorale. Les médias grâce auxquels les partis politiques ont une visibilité importante sont moins sollicités. Récemment certaines organisations de la société civile sont revenues sur la question de parrainage et au regard des dispositions actuelles des textes juridiques qui régissent les élections dans le pays, ces organisations craignent que le scrutin ne soit pas inclusif. À la faveur d’une journée de concertation sur les pré-requis d’une élection apaisée, ces organisations ont souhaité une relecture des réformes qu’elles jugent ‘’crisogènes’’, elles ont recommandé surtout la suppression du parrainage et l’ouverture du scrutin à tous les candidats qui en ont l’ambition. Pas de candidat déclaré pour l’heure à part Joël Aïvo qui parcourt plusieurs localités du pays pour faire part aux populations de ses intentions de briguer la magistrature suprême. Au sein de la mouvance présidentielle, rien n’est encore défini, on se demande à quand le moment où les deux grandes formations politiques qui partagent la vision du président Talon vont désigner de candidat. A cela, il faut ajouter la promesse de mandat unique faite par le candidat Talon avant et après son élection comme président de la République. Cette parole donnée par le président a été longtemps agitée ces derniers jours sur les réseaux sociaux. L’un dans l’autre, le jeu semble bien fermé surtout avec les nouvelles réformes politiques opérées, notamment le code électoral. A y voir de près, la classe politique cherche toujours ses marques à quelques mois de cette élection présidentielle pour laquelle on ne connaît pour l’heure presque aucun candidat, et à laquelle on ne sait pas si le président sortant va participer ou pas. Bien malin qui pourra le dire. Pour nombre d’observateurs qui critiquent les actions du régime en place, la plupart des changements positifs ont été entrepris sous la pression et sans l’aide de la société civile, raison pour laquelle les acteurs politiques dans leur grande majorité ont le dos au mur. Seuls les semaines et les mois à venir renseigneront davantage sur cette élection aux forts enjeux pour le pays.

SWEDD

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