Guinée : Le siège de la Croix-Rouge attaqué

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Depuis plusieurs jours déjà, les manifestations et les attaques se multiplient en Guinée, qui a récemment organisé l’élection présidentielle à laquelle a participé le Président sortant, Alpha Condé, en vue d’un troisième mandat, face à, entre autres candidats,  Cellou Dalein Diallo qui d’ailleurs s’est déclaré vainqueur et dénonce une machination pour lui arracher sa victoire.

Dans ce contexte de période post-électorale tendue dans le pays, le siège de la Croix-Rouge Guinéenne a été attaqué, ce mercredi 21 Octobre, à Conakry par des individus qui se sont introduits de force dans l’enceinte. Après un état des lieux minutieux, l’organisation humanitaire a enregistré la destruction et la disparition de plusieurs engins roulants et autres.

Dans la foulée, elle s’est fendue d’un Communiqué dans lequel elle déplore et condamne cette attaque.

 

Lire le Communiqué de la CRG dont la Rédaction de votre Journal a pu avoir copie :

 

Conakry, le 21 octobre 2020

 

Ce mercredi en fin de matinée, des individus se sont introduits de force dans l’enceinte du siège de la Croix-Rouge Guinéenne (CRG) à Conakry. Ils s’en sont pris violemment aux véhicules de l’organisation humanitaire. Deux véhicules tout-terrain ont été incendiés, sept caillassés, plusieurs motos ont été brûlées et d’autres emportées. Heureusement, aucun blessé n’est à déplorer.

 

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La CRG et les autres composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge présentes en Guinée (notamment le Comité international de la Croix-Rouge, la Croix-Rouge Française et La Fédération Internationale FICR) déplorent et réprouvent cet incident violent.

 

Cette attaque intervient à un moment où les services d’urgence de la CRG seraient particulièrement nécessaires, dans un contexte post-électoral tendu et violent.

 

La mission de la Croix-Rouge est d’alléger les souffrances des personnes en détresse, de leur porter secours sans aucune distinction et en toute neutralité. Dans les situations de violence, notamment, la CRG aide les blessés en leur apportant les premiers soins, puis en les transportant vers les structures sanitaires officielles. Elle ne s’occupe en principe pas des morts, car c’est le travail des autorités.

Laisser travailler librement ses secouristes est dans l’intérêt de chacun et de tous.

 

Malheureusement, l’attaque d’aujourd’hui oblige l’organisation à une nouvelle analyse de la situation, car il ne peut y avoir de réponse humanitaire efficace sans sécurité pour ses équipes. La CRG va donc s’atteler à obtenir dès que possible des garanties de sécurité suffisantes, afin de pouvoir poursuivre son travail humanitaire dans tout le pays.

 

Le président de la CRG

 

Youssouf Diallo

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