Inhumation du légendaire Professeur Félix Iroko week-end dernier : Harmonie retrouvée entre l’épouse et la famille du disparu
Contrairement aux premières informations que nous avons obtenues, il n’y a aucun problème entre la famille de l’illustre disparu et son épouse. Nos sources renseignent qu’il y a juste eu une mésentente entre l’un des fils du professeur et la femme du disparu. Mais avec l’intervention de la famille, la veuve et le jeune homme sont revenus à de meilleurs sentiments. L’inhumation du professeur Félix Iroko s’est donc bien déroulée avec, notamment, l’hommage de la communauté universitaire nationale et internationale.
Ainsi donc, la cérémonie d’inhumation du feu professeur d’histoire Félix Iroko n’était pas source de tension entre son épouse et sa famille comme nous l’avions récemment relaté dans notre précédente publication.
Qui est Félix Iroko ?
Né en 1946 à Zè, Abiola Félix Iroko est un historien béninois, originaire de Kétou. Il est auteur de plusieurs ouvrages sur les civilisations de l’Afrique de l’Ouest et sur l’esclavage en Afrique. Dépeignant l’homme et ses œuvres, Dr Emery Patrick Effiboley, chef du département d’Histoire et d’Archéologie fait savoir que Félix Iroko est titulaire d’une Licence ès lettres en sciences humaines, d’une Maitrise en la même matière, d’un doctorat en Histoire puis d’un Doctorat de lettres et de sciences humaines de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Félix Iroko était Professeur au département d’Histoire et d’Archéologie de l’Université d’Abomey-Calavi. Il a gravi tous les échelons du Cames et a fait valoir ses droits à la retraite le 1er octobre 2012 après plus de quarante ans de fonction.
Le Professeur Félix Iroko est auteur de plus de 60 publications dans les revues internationales de renom, d’environ 600 articles de vulgarisation scientifique et d’une vingtaine d’ouvrages. Entre autres ouvrages qu’on doit au célèbre historien, nous avons : «L’homme et les termitières en Afrique», paru en 1996 ; «Les cauris en Afrique Occidentale du dixième au vingtième siècle», paru en 1988 ; «Le président Mathieu Kérékou, un homme hors du commun» paru en 2001; «Les villes yoruba du Dahomey : l’exemple de Ketu», paru en 1975 avec Ogunsola John Igue ; «La côte des esclaves et la traite atlantique : les faits et le jugement de l’histoire», paru en 2003.
Conseiller au titre de la première mandature du Conseil économique et social, Félix Iroko était également membre de l’Association des historiens africains, membre fondateur de l’Académie nationale des sciences, arts et lettres du Bénin dont il a été le secrétaire perpétuel adjoint de 2010 en 2014.
Celui que le monde universitaire pleure, est décédé le 13 novembre dernier des suites d’un accident de la circulation, avec près d’une dizaine d’ouvrages encore en projet.