Structures décentralisées et composition de l’équipe de supervision communale: Le BR noyé dans une magouille à Lalo
• Des militants inconnus imposés par deux députés
• Le cheval cabré en essoufflement
Sur les six communes du département du Couffo, Lalo risque d’être la toute première à connaître l’éclatement du parti Bloc Républicain. L’affaire qui fait rugir les poids lourds du parti dans cette commune est liée au processus de composition du comité de supervision communale. Ce comité est celui qui aura la charge de l’installation des structures décentralisées du parti Bloc républicain (Br).
Ce qui a déclenché la colère des élus communaux n’est rien d’autre que la désignation et l’imposition des sieurs Sébastien Noudedji et Emmanuel Adjalla, respectivement comme coordonnateur communal et Rapporteur du comité de supervision communale. Selon nos recoupements, la désignation des deux responsables n’a pas recueilli le moindre consensus. Aussi, les deux responsables ne seraient-ils pas fondés ou n’auraient pas la légitimité pour assumer ces rôles ô combien sensibles pour la vie du parti Bloc républicain à Lalo. À en croire le collectif des élus communaux lésés tout au long du processus, le sieur Sébastien Noudedji n’a même pas pu se faire élire conseiller. Alors candidat à Lokogba aux dernières élections communales, il n’avait pu lever le moindre siège sur les trois en jeu dans l’arrondissement. Le parti Up y avait tout raflé. À cela s’ajoute la forte influence du député BR de la 12e circonscription électorale, David Gbahoungba, sur Sébastien Noudedji. Aux dernières élections, ce député a été accusé de sabotage et de haute trahison envers le parti Bloc républicain en raison de ses consignes de vote en faveur du parti UP. Quant au rapporteur désigné et imposé, Emmanuel Adjalla, les élus communaux parlent d’un »inconnu au bataillon ». Il n’aurait jamais milité conséquemment au sein du parti Bloc républicain à Lalo. Pour toutes ces raisons, Sébastien Noudedji et Emmanuel Adjalla sont contestés dans leurs rôles de coordonnateur et de rapporteur du comité de supervision communale d’installation des structures décentralisées du parti Bloc républicain à Lalo.
Abt, la solution à la crise
D’ailleurs, depuis octobre 2020, les conseillers communaux du parti Bloc républicain de Lalo avaient saisi Abdoulaye Bio Tchané, le Secrétaire général National du parti Br. Par une lettre de contestation, ces élus communaux et autres cadres anciens élus du parti du cheval cabré ont réprouvé la liste de ce comité de supervision communale. Ici, les députés David Gbahoungna et Barthélémy Kassa sont dans le box des accusés. Le premier est accusé d’avoir imposé, sans aucune forme de concertation une liste avec un mépris pour les élus communaux et les autres militants méritants du parti dans la commune. Le second, désigné comme facilitateur pour la validation du comité, est accusé d’avoir méprisé les élus communaux contestataires et prêté main-forte à son collègue David Gnahoungba pour finir par imposer la liste désapprouvée. Selon la lettre de contestation des élus communaux, les personnes imposées dans le comité de supervision communale d’installation des structures décentralisées du parti Bloc républicain à Lalo sont les mêmes qui avaient trahi leur propre parti aux élections antérieures. « Cette liste de personnes, si elle était validée en l’état, engendrerait un émoussement de l’ardeur de nos militants qui les avaient connues artisans chevronnés au service de l’UP lors des dernières élections », ont averti les conseillers communaux dans leur lettre adressée au secrétaire général national Abdoulaye Bio Tchané. Le défaut de consensus a ainsi hypothéqué l’opérationnalisation du comité de supervision communale. « Monsieur le Secrétaire Général National, nous élus communaux BR (nouveaux comme anciens), après analyse de la situation, et après consultation de nos militants, avons décidé de vous saisir pour contester avec vigueur la manière très cavalière avec laquelle les successives séances de validation ont été menées pour finir par être soldées par un échec. Nous voudrions, par la même occasion, solliciter votre arbitrage pour que la commune de Lalo puisse disposer d’un comité composé des militants crédibles désignés par des personnes habilitées (élus communaux BR) ayant à cœur le rayonnement du parti Bloc Républicain dans la commune de Lalo », lit-on dans l’adresse signée par les conseillers communaux. Cette affaire est le signe avant-coureur d’une crise fatale pour l’enracinement du parti Bloc républicain dans la commune de Lalo. Il y a donc un impératif de reprise de la liste de ce comité de supervision communale d’installation des structures décentralisées. Le Secrétaire général national Abdoulaye Bio Tchané a en main les cartes afin de régler cette crise.