Affaire “Assassinat programmé de personnalités” : Madougou en prison, Orounla relève la légalité de la procédure

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L’arrestation et la détention provisoire de dame Reckya Madougou citée dans l’affaire ”assassinat programmé de personnalités” et ”déstabilisation de l’État béninois” sont elles en phase avec les normes de droit ? Oui, a répondu ce lundi 8 mars 2021 au micro de Frisson Radio, le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Alain Orounla.

À l’en croire, avec les ”indices concordants”, la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme ( CRIET) est fondée à décerner un mandat de dépôt contre la candidate recalée du parti Les Démocrates à l’élection du 11 avril. Selon le porte-parole du gouvernement, l’hypothèse d’une poursuite politique s’efface eu égard de la gravité des faits exposés par la CRIET.

“Ce qui vaut sa détention provisoire, c’est que dame Reckya Madougou est soupçonnée de crimes graves. Elle est soupçonnée de vouloir attenter à la tranquillité publique posant des actes de violences ; des assassinats planifiés, c’est de ça que les mis en cause entendus préalablement sont poursuivis”, a déclaré Alain Orounla. Dès qu’il s’agit “actes de terrorisme”, dit-il, la CRIET n’a pas besoin de plus que des indices concordants avant de prononcer une détention provisoire.

Pour le ministre Alain Orounla, le code pénal béninois ne prévoit aucune infraction politique. Le porte-parole du gouvernement s’étonne donc des critiques qui tentent de faire croire que l’arrestation de dame Reckya Madougou relève d’un acharnement politique.

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“Je ne suis pas d’accord qu’on parle d’opposante parce qu’il n’y a pas que d’opposante mise en cause. Il y a des gens soupçonnés”, a rappelé le ministre Alain Orounla.

Le porte-parole du gouvernement fait savoir qu’il revient à la CRIET d’user de tous les moyens usuels reconnus dans les procédures judiciaires afin “d’avoir des preuves assises, de confronter des points de vue, sans qu’il n’y ait la moindre possibilité d’altération de la vérité ou de dénaturation des faits”

Dans une République, poursuit Alain Orounla, les faits de terrorisme ne peuvent être passés sous silence. “(…) on a des aveux de ceux qui étaient supposés commettre le crime qui ont reçu de l’argent à cette fin et qui n’ont jamais contesté avoir reçu cet argent et qui ont désigné dame Reckya Madougou comme celle qui leur a fourni cet argent. Ce n’est pas démenti”, a insisté Alain Orounla.

Dame Reckya Madougou est poursuivie dans cette affaire de terrorisme et d’associations de malfaiteurs. Le 5 mars, elle a été placée sous mandat de dépôt avec ses coaccusés.

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