Intelligence Artificielle: commencer jeune, c’est mieux préparer l’avenir selon Odon Vallet

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L’École d’Été de juillet prochain en renfort à cette vision

Dans quelques mois, commencera à Abomey-Calavi, l’École d’Été sur l’Intelligence Artificielle (EEIA) de notre pays. Cette initiative de la Fondation Vallet, avec la collaboration de l’ONG Bénin Excellence, la première de cette envergure au Bénin sera l’occasion pour une bonne centaine d’élèves et des milliers de visiteurs d’en apprendre sur la thématique de l’Intelligence Artificielle. En prélude à sa tenue, voici quelques fondamentaux de l’I.A.

L’Intelligence Artificielle, c’est quoi ? L’Intelligence Artificielle ou tout simplement I.A est l’une des clés du futur qui s’annonce plus numérique que jamais ! En effet, depuis la Deuxième Guerre mondiale et l’invention par Alan Turing de la première forme d’I.A de l’histoire, l’Humanité a pris conscience des limites de l’intelligence naturelle. Elle emploie une grande partie de son énergie à trouver, formuler et développer l’I.A. L’Intelligence Artificielle est un ensemble de théories et de techniques développant des programmes informatiques complexes capable de résoudre des problèmes sans que les algorithmes de résolution soient explicitement fournis. Son principal but est d’appuyer l’intelligence naturelle, humaine, dans la résolution de tâches trop complexes, trop chronophages, voire tout simplement impossibles pour l’Homme. L’I.A est aujourd’hui partout dans notre quotidien ; de sa forme la plus simple à la plus élaborée, son usage est devenu plus qu’indispensable !

Il faut donc s’initier très jeune à l’I.A, prêche la Fondation Vallet

Les meilleurs sont ceux qui ont commencé très tôt, constate M. Odon Vallet. Selon le philanthrope français, fondateur de la Fondation Vallet, si l’on veut devenir un expert, l’initiation à l’I.A dont la nécessité est désormais hors débat doit se faire à un très jeune âge, environ dès la classe de première. Qu’il s’agisse de l’intelligence de la main ou de l’intelligence artificielle, précise-t-il, l’apprentissage doit commencer jeune, car c’est à l’âge de 16 ans qu’on est plus malléable et plus apte à assimiler des notions nouvelles.

Des jeunes béninois au cours d’une formation de la Fondation Vallet sur l’IA

Le Bénin, comme tous les pays du monde, n’échappe pas à cette évidence. Mais l’initiation à l’Intelligence Artificielle n’est pas encore incorporée au programme scolaire. C’est pourquoi la Fondation Vallet a initié, avec le concours de l’ONG Bénin Excellence, l’École d’Été sur l’Intelligence Artificielle (EEIA). L’EEIA est un programme d’initiation des jeunes béninois à l’I.A qui se tiendra pendant les mois de juillet et août prochains. Bien sûr, la Fondation ne compte pas s’arrêter là. Pour permettre une meilleure assimilation des notions, elle entend augmenter la documentation (récente) sur l’I.A disponible au Bénin. « D’ici un mois, arriveront dans nos bibliothèques des centaines de livres sur les Sciences exactes (…) et l’Intelligence Artificielle », annonce Odon Vallet.

L’I.A est neutre, mais…

Il faut souligner que l’I.A est n’est pas un « homme artificiel », mais plutôt une intelligence, une capacité, la « faculté de connaître, de comprendre » qui est reproduite et améliorée grâce à des procédés mathématiques, technologiques, de robotiques, etc. Seulement, même si elle est neutre comme tout outil, prévient Fabienne Leloup Denarié, l’I.A peut devenir dangereuse dans de mauvaises mains. Ainsi, pour elle « apprendre à fabriquer des programmes doit donc s’accompagner d’une réflexion sur ce que l’on fait, et dans quel but ». En ce sens, elle rejoint M. Vallet qui, pour échapper à une nouvelle forme d’« espionnage », préconise qu’il faille avoir une « morale de l’intelligence qu’elle soit naturelle ou artificielle ».

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Sergino Lokossou

(Lire l’entretien avec Hugues Boni, formateur à l’EEIA, fondateur du Club d’Intelligence Artificielle de la Bibliothèque Caeb de Natitingou, ancien boursier Vallet depuis la Terminale)

Hugues Boni, ingénieur et spécialiste de l’Intelligence artificielle et de la domotique, ancien boursier Vallet depuis la Terminale : « Cette formation sera pour les participants une occasion de découvrir l’intelligence artificielle, l’électronique embarquée et la robotique »

LE POTENTIEL (LP) : Qu’est-ce qui motive votre participation à cette école d’été avec la Fondation Vallet ?

Hugues Boni : La grande partie de mon expérience en matière d’électronique embarquée, robotique, intelligence artificielle est le fruit d’un long parcours autodidacte. Et je sais que si j’avais très tôt eu quelqu’un pour m’assister je serais beaucoup plus avancé. Cela m’a inspiré à rechercher des opportunités pour aider ceux qui sont passionnés par ces domaines. L’École d’Été sur l’intelligence artificielle de la Fondation Vallet est donc pour moi une plateforme pour me rendre utile à la jeunesse.

Quelle discipline enseignez-vous au cours de cette formation ? Quel en est l’intérêt pour un élève ou étudiant africain ?

Au cours de cette formation, j’enseignerai l’intelligence artificielle appliquée, avec des outils et méthodes de l’électronique embarquée et la robotique. Cette formation sera pour les participants une occasion de découvrir l’intelligence artificielle, l’électronique embarquée et la robotique. Par exemple, les participants comprendront comment sécuriser un portail avec un code d’accès ou une empreinte digitale.

Parlez-nous de vos précédentes réalisations en IA avec la Fondation.

Grâce à la Fondation Vallet et au Conseil des Activités Educatives du Bénin (CAEB), j’ai mis en place, avec d’autres usagers de la bibliothèque de Natitingou, un Club d’Intelligence Artificielle (CIA). Au sein de ce groupe financé par la Fondation, nous organisons des ateliers au CAEB, ayant permis de réaliser avec succès les projets suivants : un assistant vocal nommé Jeanne ; un système domotique de commande d’équipement par commande vocale ; un portail sécurisé avec un code d’accès et une empreinte digitale ; un système domotique de suivi et de commande d’équipement à distance via internet.

Hugues Boni, ancien boursier Vallet

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