Arrestation cette semaine de 2 journalistes : le Cnpa-Bénin et l’Upmb se prononcent
Deux professionnles des médias ont été arrêtés et mis sous mandat de dépôt cette semaine. Informé, le Conseil National du Patronat de la Presse et de l’audiovisuel (CNPA-Bénin) a sorti un communiqué dans lequel il déplore la situation et demande à tous les acteurs des médias de garder leur calme. De son côté, l’Union des professionnles des médias du Bénin ( Upmb) plaide pour leur libération.
(Lire les communiqués du CNPA-Bénin et de l’Upmb)
Communiqué de presse du CNPA-BENIN
Détention de deux journalistes dans l’exercice de leur métier.
Le jeudi 18 novembre 2021, le Bureau Directeur du CNPA BENIN a appris l’arrestation de deux acteurs des médias et leur placement sous mandat de dépôt. Il s’agit du directeur de publication du journal Soleil Bénin Info Monsieur ALADE Hervé et un de ses journaliste le nommé Patrice GBAGUIDI. Selon les informations parvenues au Bureau Directeur du CNPA BENIN, ces deux confrères seraient poursuivis pour diffamation.
Le CNPA-BENIN déplore cette situation et demande à tous les acteurs des médias de garder leur calme et de respecter le principe de la présomption d’innocence dans une affaire pendante devant la justice.
Le CNPA-BENIN jouera sa partition en vue d’un dénouement rapide de cette situation et compte sur la solidarité de tous les acteurs des médias au profit des mis en cause.
Fait à Cotonou le 19 novembre 2021
Pour le Bureau Directeur du CNPA BENIN
Le Président
Seth Evariste Hodonou.
COMMUNIQUE DE PRESSE
L’UPMB plaide pour la libération du journaliste Patrice GBAGUIDI et du promoteur du journal « Le Soleil Bénin Infos », Hervé ALLADE
Le Bureau Exécutif National de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB) a appris avec indignation la mise en détention du journaliste Patrice GAGUIDI et du promoteur du journal « Le Soleil Bénin Info », Hervé ALLADE ce jeudi 18 novembre 2021.
La décision de priver ces acteurs des médias de leur liberté fait suite à une plainte pour « harcèlement par voie électronique » à leur encontre, suite à la publication, le 25 août 2021, d’un article intitulé : _« Occupation illégale d’une voie d’accès à Godomey-Togoudo : Marcellin Laourou nargue la république».
Cette décision de la justice illustre éloquemment les graves menaces qui continuent de peser sur la liberté de la presse dans notre pays.
Cette décision, d’une part, remet en cause une fois encore des dispositions du Code de l’Information et de la Communication qui bannit l’application aux professionnels des médias de peines privatives de liberté à l’occasion de l’exercice de leur profession et, d’autre part vient rappeler la nécessité d’intensifier les efforts pour la relecture dans les meilleurs délais du Code du numérique qui fait planer sur la tête des acteurs des médias l’épée de Damocles. Les conséquences néfastes des dispositions liberticides dudit code sur le travail des médias et l’image de notre pays sont multiples et n’honorent personne.
En s’engageant à mener toutes les démarches et diligences utiles, conformément à sa mission de défense de la liberté de presse en vue de la remise en liberté des confrères concernés, le bureau exécutif national de l’UPMB invite tous les acteurs et partenaires des médias à rester mobilisés pour la sauvegarde de la liberté de la presse dans notre pays.
Fait à Cotonou le 19 novembre 2021
La Présidente,
Zakiatou O. LATOUNDJI