Lutte contre la pauvreté et valorisation de la femme: le Congo s’inspire des succès du Bénin

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Le Gouvernement du président Patrice Talon a défini dans son programme d’actions, des secteurs clé au niveau desquels il opère de profondes réformes. Depuis longtemps en effet, le bonheur des femmes au Bénin se faisait seulement à travers l’organisation des meetings ; des marches et autres manifestations politiques au cours desquelles on leur distribuait de l’argent.
Pour rappel, avant 2016, il n’y avait pas une véritable politique d’autonomisation économique de la Femme au Bénin. Les projets et programmes mis en place n’ont pas prospéré bien que de gros moyens y ont été engloutis. Et dans le programme d’actions du Gouvernement (PAG), le volet social figure parmi les actions phares, dont l’autonomisation de la Femme. Le secteur a été réorganisé. Les groupements féminins ont été appuyés en matériels de travail et un suivi rigoureux se fait à leur niveau par les centres de promotion sociale.
Le Microcrédit Alafia est disponible partout avec des conditions très souples qui leur permet de financer leurs activités. Pour celles qui sont à des niveaux élevés, des réflexions ont été menées pour assouplir les conditions d’accès aux crédits via les SFD.
Dès lors, les femmes n’attendent plus l’organisation d’activités politiques avant de subvenir à leurs besoins. Elles sont d’ailleurs occupées par leurs activités génératrices de revenus au sein de leurs groupements respectifs.
Toutes ces initiatives ont été couronnées par les récentes lois votées pour renforcer leur système de protection.
Mais avant, le président de la République a promis et a fait insérer dans la Constitution, une disposition qui accorde d’office aujourd’hui des sièges aux femmes à l’Assemblée Nationale. L’Institut national pour la femme (Inf) est créé pour plus d’actions envers les femmes. Ces actions de valorisation de la femme béninoise fait échos hors de nos frontières. Voilà ce qui explique la visite de travail de la Ministre Congolaise au Bénin Ines Néfer Bertille INGANI qui est venue s’inspirer de nos expériences et aller l’implémenter.

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Mieux s’inspirer pour peaufiner son mécanisme

Le travail de fond que fait le Bénin pour l’autonomisation économique et la protection des droits de la femme font échos dans des pays de la sous-région et en Afrique. La République du Congo veut s’en inspirer pour mieux peaufiner son mécanisme en cours de montage pour la protection et l’intégration de la Femme au développement. Cette visite au Bénin de la ministre congolaise a été marquée par plusieurs activités. Il y a eu entre des descentes sur le terrain notamment au marché Vèdoko, au fonds national pour la microfinance (Fnm). L’hôte a également eu des séances avec les autorités béninoises.

Déclarations après l’audience avec la MASM

« Nous remercions Madame la Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance qui a accepté de nous recevoir. L’objectif de notre visite au Bénin, c’est d’abord le partage d’expériences, notamment. Nous sommes venus nous enquérir de votre expérience en matière de microfinance. Votre population est composée d’un peu plus de 52% de femmes. En tant que Ministre de la promotion de la Femme et de l’intégration de la Femme au développement, mon rôle est de mettre dans ma gibecière, toutes les possibilités pour améliorer les conditions de la femme mais aussi et surtout, l’autonomisation économique de la Femme en République du Congo. La République du Congo a ratifié des conventions avec l’Onu tendant à améliorer l’autonomisation de la Femme. Nous avons commencé par les niveaux les plus bas ; c’est-à-dire les caisses féminines qui n’ont pas eu vraiment d’impacts. Et nous voulons évoluer. C’est pourquoi le Gouvernement de la République du Congo a mis en place le Fonds d’Appui aux Activités Génératrices de Revenus qui est encore en cours d’adoption au niveau du Conseil des Ministres. Pour cela, il fallait que nous nous assurons des mécanismes que nous allons mettre en place pour la réussite de ce Fonds d’Appui qui a déjà des promesses avec des partenaires multilatéraux. Nous sommes venus nous enquérir de votre expérience sur la mise en place de la microfinance, surtout que c’est de manière digitale ; ce qui est très intéressant. Cela permet aussi l’identification de toutes les personnes bénéficiaires ».

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Déclarations au terme de la première journée

« Pour cette première partie, ce que nous pouvons retenir de ces descentes, c’est surtout l’aspect organisation. Les verrous ont été mis de telle sorte que les bénéficiaires de microcrédits ne puissent pas dérailler. L’aspect psychologie, l’aspect social, l’aspect formation…tout est mis en place pour que tout marche bien », a confié la Ministre congolaise à la presse après sa descente sur le terrain. C’est tout cela qui va nous permettre de mettre dans notre gibecière, des informations suffisantes pour pouvoir aussi, de notre côté, regarder si quelques orientations peuvent améliorer notre fonds à nous, qu’est le Fonds d’appui aux activités génératrices des femmes».

IMPRESSIONS DE LA MINISTRE CONGOLAISE AU TERME DE SA MISSION AU BENIN

Ce que l’on peut retenir pour cette tournée, c’est tout simplement la volonté de développer l’Afrique. Tous, on est dans le même continent, dans la même maison. Mais, comme on dit, chacun à sa chambre. Nous sommes à Porto-Novo et nous avons vu vraiment ce qu’on appelle la volonté de produire, la volonté de transformer, la volonté de vendre et surtout la fierté des produits du terroir. Et je pense, et on le sait, l’agriculture, l’élevage doivent être des raisons, des vecteurs, des leviers pour le développement de l’Afrique. En ma qualité de Ministre à la tête d’une délégation en visite au Bénin, nous ne pouvons que retenir des grandes choses ; prendre des contacts et pouvoir regarder dans quelle mesure nous pouvons avoir besoin de quelques éléments au niveau de notre pays.
Nous avons aussi visité Allada et vu un peu la transformation, la production et la vente des produits dérivés de l’ananas, des femmes qui sont en coopérative. Et sincèrement, nous sommes épatés et nous encourageons beaucoup la femme béninoise à continuer ainsi. Nous sommes aussi très contents parce qu’on remarque quand même que les chefs, les directeurs dans ces centres utilisent beaucoup la main d’œuvre féminine. Apprendre beaucoup de choses à la femme : c’est ce qu’on devait faire partout. Le développement de l’Afrique ne se fera que par l’Afrique.
Les initiatives prises au Bénin sont exemplaires. C’est tout ce que je peux dire. Parce que là, nous avons là des faits. C’est à dire que nous avons touché du doigt les faits, les actes et les actions que nous entendions de loin. Vraiment, je suis très contente d’avoir visité le système intégré de songhaï. C’est pour nous, un grand honneur, une fierté. Félicitation aux autorités qui ne ménagent aucun effort pour créer les conditions de l’emploi pour les jeunes et des femmes.

L.T.

SWEDD

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