Conversation littéraire à l’Ifb: Fann Attiki revient sur « Cave 72 » et sensibilise la jeunesse africaine
Le programme « conversation littéraire » de l’Institut français du Bénin a reçu le 17 mai 2022, le slameur, poète et écrivain congolais Fann Attiki Mampouya, lauréat du prix littéraire « Voix d’Afrique » 2021 avec son roman « Cave 72 ». C’est d’ailleurs autour de cette œuvre qu’a eu lieu la discussion.
Le slameur et écrivain Fann Attiki Mampouya est à Cotonou depuis plusieurs jours où il a déjà mené plusieurs activités. Il a été reçu le 17 mai dernier dans le programme « conversation littéraire » de l’Institut français du Bénin (Ifb). Il est venu partager avec le public de Cotonou les grandes lignes de son roman « Cave 72 » qui lui a valu le prix littéraire « Voix d’Afrique » 2021. C’était également l’occasion pour lui de lancer un appel à la jeunesse africaine sur la nécessité pour elle d’investir sur le continent pour son essor.
En effet, « Cave 72 », une œuvre publiée aux Éditions JC Lattès parle de 3 jeunes amis Brazzavillois Verdass, Ferdinand et Didi qui se retrouvent chaque jour dans un bar de la capitale congolaise « Cave 72 » de Maman nationale qui a donné son nom à l’ouvrage, où ils oublient leur quotidien gouverné par l’absurdité : les tracasseries administratives, les décisions politiques, les lois, les raisons des guerres, l’amour, la passivité apparente des hommes face à la dictature. « Ils se retrouvent mêler à un faux coup d’État. Ils sont donc considérés comme étant à l’origine de ce coup de force. Les forces publiques s’en prennent à eux, ils deviennent des ennemis publics. Ils tentent de se cacher et de mener des enquêtes pour avoir assez de preuves pour pouvoir s’innocenter. Parallèlement, il y a un sieur qui poussé par certains intérêts, le désir d’atteindre l’ascension sociale, décide de plonger ces jeunes dans un chaos duquel ils essaient de se défaire », explique Fann Attiki Mampouya dans une interview à l’issue de la causerie. Ces 3 jeunes deviendront des héros d’une résistance d’un peuple qui réclame liberté et justice.
Au cours de cette conversation, ce fan des belles lettres a aussi abordé la problématique de l’immigration des jeunes Africains. « En parlant de ce sujet, je suis resté dans un contexte congolais. J’ai parlé du Congo parce que je connais un peu les réalités du pays. Je conçois mal qu’un Brazzavillois puisse aller chercher l’eldorado à l’étranger alors qu’il pouvait investir dans son pays. J’ai fait attention à ne pas mélanger toutes les réalités. C’est pour ça je me suis appuyé sur Brazza. Je sais qu’il y en a qui font face à des guerres quotidiennement et sont donc obligés de s’échapper de leurs territoires. En ce moment il vaut mieux aller ailleurs », a-t-il laissé entendre.
Signalons que Fann Attiki sera sur le podium de la paillote de l’Ifb ce samedi soir dans « soirée slam » en compagnie d’autres slameurs.
L.T.