BEPC 2022 : un Philosophe chef d’établissement au cœur d’une magouille
De graves irrégularités risquent d’entacher l’examen du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC 2022) qui se tiendra dans quelques jours. D’abord, le nom Anicet SESSOU ne doit pas figurer sur la liste des Correcteurs du CEG SEME-PODJI au BEPC 2022. Et pour cause, l’intéressé est un Philosophe et n’est donc pas professionnellement habileté à dispenser les cours au 1er cycle. Encore moins à corriger leurs copies à l’examen du BEPC.
En clair, le Philosophe, directeur du CEG SEME-PODJI ne garde pas les apprenants de la classe de troisième pour pouvoir bénéficier, au regard des textes, du « laissez-passer » de sa hiérarchie pour siéger parmi les correcteurs au BEPC 2022. Ça, il doit le savoir !
Mais, les informations à nous apportées par nos sources concordantes font croire que cette évidence aurait échappé au chef d’établissement philosophe Anicet SESSOU. Car, il aurait, selon nos informations, ordonné au Censeur d’instruire l’AE Adjoint de français du 1er cycle, pour l’inscrire sur la liste des Correcteurs de la matière de lecture.
Mais, puisqu’étant Professeur de Philosophie, Anicet SESSOU n’est juridiquement pas habileté pour siéger dans le jury de correction du BEPC, les membres du Conseil consultatif ont, d’après nos recoupements, purement et simplement brisé son rêve à la suite d’une note de service du Directeur des Examens et Concours (DEC) du Secondaire.
Mieux, le DEC avait à priori pris une note de service relative aux modalités de choix des surveillants de salle et des membres de jurys de correction de l’examen du Brevet d’Études du Premier Cycle, session de juin 2022. Dans ladite note de service dont Le Potentiel a pu avoir copie, les critères d’éligibilité pour être retenu Correcteur sont clairement indiqués. Le premier critère stipule d’ailleurs que ‹‹ tout enseignant d’un établissement public ou privé est désigné comme membre d’un jury de correction s’il est un enseignant ayant effectivement tenu la classe d’examen ››.
Dans une correspondance adressée au DDESTFP-Ouémé dont ampliation a été faite au Ministre des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle ; au Directeur des Examens et Concours et aux Confédérations syndicales CSTB, CSA-Bénin et COSI-Bénin, des Professeurs dénoncent une magouille et expliquent que le directeur a constitué unilatéralement la liste des Surveillants et Correcteurs sans même en informer les membres du Conseil consultatif, l’organe normalement habileté à constituer la liste sous sa présidence ou sous celle du Censeur.
Le DDESTFP de l’Ouémé et le ministre Yves Kouaro CHABI doivent alors rapidement intervenir pour juguler cette situation afin d’éviter que le BEPC 2022 soit entaché d’irrégularités dans l’Ouémé. En tout cas, sous le président Patrice Talon, les bévues ne sont pas tolérées.
Gaëtan D.