Légalisation de l’avortement en Afrique : des médias étrangers soulignent l’esprit du gouvernement béninois

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Au cours d’avortements clandestins, compliqués, non sécurisés ou hors de tout cadre médical, plus de 200 femmes perdaient la vie chaque année au Bénin. Dans sa lutte de promotion des droits de la Femme, le gouvernement béninois a rendu l’avortement légal le jeudi 21 octobre 2021 via l’adoption à l’Assemblée Nationale, de la loi N° 2021-12 modifiant et complétant la loi 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction en République du Bénin. L’interruption volontaire de grossesse venait d’être ainsi légisférée pour garantir la vie et l’épanouissement social aux femmes.

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Si cette loi a essuyé des critiques au sein de l’opinion nationale bien que l’objectif du gouvernement soit de sécuriser et d’encadrer la pratique de l’interruption volontaire de grossesse pour permettre à la femme amenée à en avoir recours pour des raisons précisées par le législateur, de le faire dans les conditions qui préservent sa vie, elle a quand même enregistré des ovations à l’international.

L’esprit du gouvernement pour avoir fait voter la loi a été cerné et expliqué par des médias étrangers traitant de la dégradation du droit des femmes dans le monde et en Afrique. ‹‹ […] La loi a été modifiée en 2021 pour mettre fin aux avortements clandestins. Au moins 200 femmes mouraient chaque année dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest en raison des complications survenues lors d’interventions clandestines ››, explique France info.

Le média DW (le France 24 allemand) a aussi noté la pertinence de la lutte au Bénin. ‹‹ […] L’avortement non sécurisé reste la norme et constitue l’une des principales causes de décès maternels. Pour mettre un terme à cette pratique, le Bénin est l’un des derniers pays d’Afrique à avoir rendu l’avortement légal ››, informe-t-il.

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Ce qu’il faut aussi comprendre…

La loi modifiée en son article 17, avait autorisé le recours à l’interruption volontaire de grossesse dans des conditions exceptionnelles. Notamment quand la grossesse met en danger la vie et la santé de la femme enceinte, lorsque la grossesse est la conséquence d’un viol ou d’une relation incestueuse ou lorsque l’enfant à naître est atteint d’une affection d’une particulière gravité.

Elle avait fait son chemin sans pouvoir régler la question des avortements clandestins et meurtriers réalisés dans les coins et recoins du pays par des non professionnels de la santé déguisés en avorteurs. La pratique avait pris une ampleur inquiétante et il serait dangereux si le gouvernement en restait indifférent.

G. D.

SWEDD

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