Projection du film « Les inséparables » au Centre: les cinéphiles sensibilisés autour du phénomène du ‘’placement des enfants’’

0 190
Banniere GKS

L’espace artistique et culturel ‘’Le Centre’’ en partenariat avec l’institut français du Bénin a projeté aux cinéphiles ce 5 août 2022 à travers son programme « Wà Cinéma », le film « Les inséparables ». Une œuvre de la réalisatrice et scénariste béninoise Christiane Chabi Kao et la Française Christine Dory qui aborde le phénomène ‘’d’enfants placés’’. Une pratique rétrograde, mais qui a cours dans certaines de nos sociétés.

- Advertisement -

Banniere carrée

C’est les vacances scolaires au Bénin et les responsables de ‘’Le Centre’’ ont profité de la disponibilité des jeunes élèves et écoliers pour davantage raviver la flamme du cinéma auprès des populations de Lobozounkpa et environs à travers un fait de société. Il s’agit du phénomène ‘’d’enfants placés ou vendus’’ présenté dans une fiction intitulée « Les Inséparables ». Un long métrage de plus de 90 minutes qui raconte l’histoire d’un père cupide qui a choisi de placer sa fille Yawa auprès d’une famille aisée à Cotonou la capitale économique du Bénin. Dans le même temps, ce dernier décide de ‘’vendre’’ son garçon Abi apprenti mécanicien moyennant de fortes sommes d’argent afin de subvenir aux besoins de la famille. Et ceci à l’insu de leur mère.
Une fois en ville, ces deux enfants séparés par leur père feront la douloureuse expérience d’enfants domestiques. Abi qui était promis à un avenir meilleur s’est complètement écarté de son projet de vie, celui de devenir instituteur. Livrée à elle-même et n’ayant plus d’autres solutions, Yawa s’adonne à la prostitution.
Meurtrie et très touchée par cet acte irresponsable de son mari, la mère de ces deux enfants a malheureusement porté la main sur ce dernier en signe de protestation. Un totem qui l’oblige à quitter le village et à se mettre à la recherche de ses trésors qu’elle finira par retrouver.
Mais trop tard pour les récupérer des déviances de la société. « La leçon à tirer de ce film, c’est que les parents, même dans la misère doivent s’occuper de leurs enfants. On ne sait pas toujours si les personnes auprès de qui on les place ont de bonnes intentions envers eux. Nous avons voulu mettre le doigt sur ce phénomène pour montrer aux cinéphiles que lorsque les enfants ne sont pas à côté de leurs parents, notamment de leurs mères, ils pourront avoir des comportements déviants», a fait savoir Salinas Hinkati, coordonnateur du programme « Wà Cinéma » à Le Centre.
Après avoir suivi avec attention ce film qui rappelons-le était en compétition lors de l’édition 2009 du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), quelques cinéphiles ont donné leurs avis. Balley Divine élève en classe de 3e, dit avoir retenu de ce film, la maltraitance des enfants. « Les membres d’une famille sont inséparables surtout quand on sait que l’enfant et sa mère sont toujours inséparables par le lien du fœtus. Même après certaines difficultés de la vie, il peut encore revenir. Ce film nous apprend également que de nos jours, certains enfants sont livrés à eux-mêmes », dira pour sa part Vladimir Kabrer Hounkanrin.
Rendez-vous le 2 septembre 2022 où sera diffusé un long métrage burkinabé.

L. T.

SWEDD

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

error: Content is protected !!