À la session inaugurale de la Semaine de l’évaluation 2022 de la BAD : l’He Adomahou partage l’expérience béninoise avec ses pairs

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Durant 72 heures à compter du mercredi 28 septembre 2022, la Banque Africaine de Développement (Bad) a organisé en Webinaire, la session inaugurale de sa semaine de l’évaluation 2022. Participant à ces assises centrées sur le thème « Bâtir une Afrique plus forte et plus résiliente », le président du Réseau des Parlementaires Africains pour l’Évaluation du Développement (Apnode), l’honorable député béninois Jérémie Adomahou a objectivement exposé les projets financés au Bénin par la Banque et partagé avec les participants, son approche sur le rôle des parlements dans l’évaluation des politiques publiques.

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Président du Réseau des Parlementaires Africains pour l’Évaluation du Développement (Apnode), le député béninois Jérémie Adomahou a dressé de pertinentes stratégies d’évaluation des politiques publiques. Prenant la parole, l’honorable député a d’abord indiqué que l’évaluation est un outil important d’aide à des politiques efficaces. Et pour ce faire, il a expliqué la nécessité d’une forte volonté politique d’en faire une priorité dans les prises de décisions, un outil de pilotage de l’action publique. Ensuite, a-t-il poursuivi, il faut donner à cet outil un ancrage légal et institutionnel stable qui garantit sa crédibilité et son utilisation pour une meilleure gouvernance.

Pour ce qui concerne son pays, le député a annoncé aux participants qu’un premier Plan national d’évaluation mis en œuvre est venu à terme en 2021. À l’en croire, l’évaluation de ce Plan a accouché plusieurs recommandations. « Après l’évaluation, ce Plan a été lui-même évalué et entre autres recommandations, il y a le renforcement de l’institutionnalisation de l’évaluation et c’est là qu’intervient le législateur. Cette institutionnalisation, pour être plus stable passe par la constitutionnalisation de l’évaluation. Certains pays comme la Côte d’Ivoire, le Maroc, … l’ont déjà constitutionnalisé. Au Bénin, on a raté de le faire lors de la révision constitutionnelle de 2019. La seconde possibilité, c’est de l’introduire dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale sous forme d’une commission permanente ou ad hoc. C’est le cas du Niger par exemple. La troisième possibilité est d’en faire une loi portant évaluation des politiques publiques », a fait savoir le député béninois. Aussi, a-t-il révélé l’introduction d’une loi portant évaluation des politiques publiques opérée par le parlement de sa Nation d’origine.

« Le Bénin a opté pour une loi portant évaluation des politiques publiques en attendant une autre révision constitutionnelle pour voir la possibilité de la constitutionnaliser. L’avant-projet de loi portant évaluation des politiques publiques est prêt pour être introduit à l’Assemblée nationale », a-t-il éclairé avant de proposer que les Parlements et les Senats adhèrent à Apnode comme membres. Puisque, justifie-t-il, les députés ne sont pas forcément des spécialistes en évaluation.

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« Ce faisant, même après le renouvellement des mandats, le travail pourra continuer sans grandes difficultés. Ceci suppose que le parlement recrute des spécialistes en matière d’évaluation pour accompagner les députés dans cette nouvelle fonction », a-t-il ajouté.

Sur le deuxième volet de son intervention, le président de l’Apnode a exposé que le rapport d’évaluation de la stratégie et du programme sur le Bénin, affiche clairement une satisfaction au niveau de tous les projets financés par la BAD en ce qui concerne la pertinence, la cohérence, l’efficacité l’impact et la durabilité. « Il n’y a que quelques recommandations à prendre en compte au niveau de l’efficience et l’efficacité dans le secteur de l’énergie », a précisé le parlementaire.

À ce grand rendez-vous des Experts, le député béninois président d’Apnode était, dans le rang des panélistes, entouré de Fatema Sumar, Directrice exécutive du Centre pour le développement international, Harvard Kennedy School et Yéo Nahoua, Chef de cabinet du Ministère du plan et du développement de la Côte d’Ivoire. Comme conférenciers, Karen Rot-Münstermann, Evaluatrice Générale à la BAD, Akinwumi Adesina, Président de la BAD, Walter Odhaimbo, Conseiller principal en stratégie à la BAD et enfin Niels Breyer, Administrateur et président du Comité pour l’efficacité des opérations et du développement, BAD en tant que modérateur.

Signalons qu’à cette session intervenant au moment où la BAD élabore sa nouvelle Stratégie décennale 2023-2032, l’accent sera mis sur l’importance de concevoir des interventions durables ayant un impact à long terme sur la résilience de l’Afrique et sa capacité à relever les principaux défis auxquels elle fait face. Elle se penchera également sur l’importance de l’évaluation et son rôle dans l’appui à la prochaine génération de politiques et interventions.

Gaëtan D.

SWEDD

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