Conférence mondiale sur les stratégies de relance du tourisme : Abimbola expose la politique et l’expérience béninoises à Lagos
La Conférence mondiale organisée par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) sur les relations entre le tourisme, la culture et les industries créatives s’est tenue du 14 au 16 novembre 2022 à Lagos au Nigéria. Les travaux qui connaissent la participation du Bénin, permettront d’aboutir à des résolutions pouvant permettre la relance du secteur et le développement inclusif.
« À l’exemple de ce que fait actuellement le Bénin, il faut que les politiques publiques intègrent la culture non pas comme une simple curiosité, mais plutôt comme un levier de la transformation structurelle des économies ». C’est la quintessence de l’intervention du ministre béninois du Tourisme, de la Culture et des Arts qui prend part activement aux travaux, au nom du Gouvernement béninois. Intervenant aux côtés de ses pairs dans le panel 1 intitulé « Associer le tourisme et la culture », le ministre Babalola Jean Michel Abimbola a, en s’appuyant sur des chiffres de l’OMT et de l’Unesco, montré le poids de la culture pour l’économie touristique et l’emploi. Selon l’OMT, argue-t-il, environ 40 % des touristes internationaux sont principalement motivés par les expériences liées à la culture. Selon l’Unesco, les Industries culturelles et créatives (ICC) mobilisent près de 50 millions d’emplois dans le monde, soit 6,2% du total d’emplois dans le monde et 3,1% du PIB mondial. Le tourisme se présente de ce fait, comme une industrie créatrice de richesses et d’emplois massifs, mieux, un infuseur de richesse et de développement, a-t-il ajouté. Il était entouré des autres panélistes, dont le ministre de la Culture du Nigéria, Alhaji Lai Mohammed, de son collègue du tourisme de la Côte d’Ivoire, M. Siandou Fofana et du Commissaire du département du développement Humain de l’UEMOA, Mr. Mamadú Serifo Jaquité.
Mais pour parvenir à une industrie touristique viable et à niveau, avance le ministre béninois dans son exposé, les gouvernants se doivent de mettre à niveau toutes les infrastructures afin de permettre aux touristes d’où qu’ils viennent, d’avoir par exemple accès aux services vitaux de base notamment, l’eau, l’électricité, l’internet, les soins de santé de qualité. Il se déduit alors que le tourisme est une industrie qui permet d’impacter l’ensemble des autres secteurs, avec le concours de la culture et du patrimoine.
« Le Gouvernement du Président Patrice Talon a donc bien vu en alliant culture, art et tourisme pour atteindre à horizon 2030, le seuil de deux millions de touristes par an et générer plus de 700.000 emplois ; améliorer les recettes et la contribution du tourisme au produit intérieur brut et profiter du statut « d’infuseur » du tourisme (transport ; artisanat…) pour impacter positivement la vie de la population locale », a martelé Babalola Jean Michel Abimbola à cette conférence mondiale qui se tient en présence du Secrétaire général de l’OMT, de ses collègues ministres des autres pays et des représentants des institutions internationales et du corps diplomatique.
Il a également partagé avec ses pairs, l’expérience actuelle que fait le Bénin pour soutenir le développement durable des secteurs du tourisme et de la culture. Il a pour finir, suggéré aux participants le renforcement de l’axe UNESCO-OMT sur les enjeux de consommation culturelle et d’attractivité touristique ; la mise en place d’un cadre d’action visant à renforcer le rôle du secteur privé dans l’économie culturelle et touristique et la mise en œuvre des initiatives pouvant permettre de créer ou d’améliorer des produits touristiques de qualité grâce au patrimoine matériel et immatériel.
Il faut noter qu’outre la mise en place des infrastructures muséales et touristiques suivant les normes et standards internationaux et la formation des ressources humaines avec l’appui de l’expertise internationale, le Bénin s’investit à mettre l’accent sur l’exception culturelle en vue de l’attractivité et la compétitivité de l’offre touristique béninoise.
PFCOM/MTCA