Législatives du 8 janvier 2023: l’armée de terre sevrée des primes

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Tous en chœur, les Béninois, les chancelleries, les différentes missions d’observation, le gouvernement et autres ont salué la qualité des élections législatives du 8 janvier 2023. Au-delà de l’issue plurielle qui tranche avec la couleur monotone décriée ces quatre dernières années, le climat de paix reste un élément important qui justifie les satisfactions exprimées çà et là au terme du scrutin législatif du 8 janvier. Mais quid du sort réservé aux hommes et femmes qui ont œuvré pour garantir ce climat de paix ? En effet, dans le cadre des élections législatives dernières, les Forces armées béninoises étaient aux aguets pour veiller au grain. Dans le cadre de diverses opérations et missions, ces hommes en uniforme ont travaillé pour garantir la quiétude aux populations et faciliter le bon déroulement des activités électorales sur l’ensemble du territoire national. On le sait tous, les périodes électorales sont des périodes hautement sensibles où la paix est souvent plus que jamais fragile. Dans le contexte béninois, les récents processus électoraux marqués par la violence rappellent à la conscience commune l’importance de la paix et des opérations de prévention des troubles. C’est donc avec patriotisme que les militaires mobilisés dans le cadre des législatives du 8 janvier ont rempli leur mission. Dans le cadre de cette mission, nos sources font savoir qu’une prime de 40 mille francs CFA devrait être payée à chaque militaire retenu. C’est ici que se trouve le nœud du problème. Selon plusieurs sources, il y aurait un traitement préférentiel dans la procédure de payement des primes dues aux militaires. « Certains ont déjà pris les sous, d’autres non», a laissé entendre une source bien avisée. Selon la même source, les militaires provenant de l’armée de terre et leur frère d’armes détachés à la garde républicaine sont ceux qui souffrent le martyre. Selon nos sources, les agents de la garde républicaine provenant de la police républicaine et des forces aériennes ont déjà perçu leur prime. « Chose bizarre», s’exclame une autre source, « les militaires en fonction au sein de la garde républicaine et provenant de l’armée de terre n’ont rien perçu jusqu’ici ». Mais pour quelle raison le nombre important de militaires de l’armée de terre n’a pas encore reçu les 40.000 FCFA de prime ? À cette question, les réponses sont assez évasives. Selon nos sources, les frais transférés par le trésor public pour paiement des primes sont loin de couvrir le total dû aux militaires. Les fonds disponibles auraient donc servi à payer une partie de l’effectif total des militaires mobilisés. Par ailleurs, les bruits de couloir laissent croire que les éléments de la garde républicaine seraient d’office exclus du partage des primes liées aux élections législatives du 8 janvier. La raison, rapportent nos sources, « les éléments de la garde républicaine jouissent déjà d’autres primes et avantages ». À la lecture des choses, ce dernier argument contraste avec les informations concordantes qui renseignent que les agents de la police républicaine et les militaires des forces aériennes en activité au sein de la garde républicaine ont perçu les primes. Ainsi, seuls les militaires de l’armée de terre seraient sevrés des 40 mille francs CFA de prime. Si le silence est une règle d’or au sein de l’armée, les chuchotements et grincements de dents sont de nature à inquiéter. La hiérarchie militaire devra apporter les bonnes informations aux agents concernés pour lever les suspens et mettre fin aux suspicions quant à la procédure de règlement des primes. Une armée au top et éloignée des ressentis est gage d’une sécurité infaillible. Le chef d’état-major général a un rôle à jouer pour maintenir la dynamique militaire en marche.

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Brivaël Klokpê Sogbovi

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