Incidences de l’installation de la 9e législature: 12 postes vacants au plan politique et administratif

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Ils sont entrés dans la plénitude des charges et attributs de la fonction parlementaire depuis soixante-douze (72) heures. Sous le feu des projecteurs du monde, les cent neuf (109) députés qui ont reçu l’onction populaire des mandants dans chacune des 24 circonscriptions électorales à l’occasion du scrutin législatif du 8 janvier 2023 ont été installés conformément au règlement intérieur de l’Assemblée Nationale. La charge de la responsabilité et les défis qui s’offrent au parlement de transition influencent déjà l’agenda. Aussitôt reconduit à la présidence de l’Assemblée Nationale, le Doyen d’âge a invité ses collègues députés pour ce mardi à 10h pour l’installation des organes politiques de l’institution. Tout montre que les élus du peuple prennent la mesure de la charge et du temps court qu’ils feront dans cette fonction de représentation. Si ce départ impressionne, il ne doit pas fait oublier les incidences qui découlent de l’installation de la neuvième législature sur certains espaces de pouvoir. Après un travail minutieux sur le profil des 109 députés installés, il ressort qu’il y a des incompatibilités de fonction qui entraînent systématiquement des vacances de postes de responsabilité politique et administrative. Dans le fond, notre rédaction a répertorié au total douze (12) postes tombés dans le domaine de la vacance en raison du départ de leurs occupants pour l’Assemblée Nationale. Il s’agit du député Armand Gansè (Dg/Sogéma ); de Adjoua Eudoxie Tossou épouse Lokossou, Directrice Générale ATDA pôle 6 ; de Dénis Clégbéto (Maire de Djidja); de Malick Gomina (Maire de Djougou ); de Mejor Zannou (Maire de Sô-Ava); de Nicaise Fagnon (Maire de Dassa-Zoumè ) ; de Charles Toko (1er Adjoint au maire de Parakou); de Olga Akitobi (1ère Adjointe au maire de Sakété et chargée de mission du président de l’assemblée nationale); de Borgia T. Santos (Conseiller technique aux loisirs du ministère des Sports ); de Guigui Marius Honoré (Chargé de Mission du préfet Christophe Mègbédji); de Amadou Djibril Labiou (Représentant du ministre des Finances auprès du Conseil d’administration de la Société des Patrimoines Immobiliers de l’État); de Innocent Sabi Yo Sanni (Agent de la mairie de Banikoara); de Mounifa Karim Tidjani (Point Focal Communication du Ministère du Plan). À ces différents postes politiques et administratifs, les titulaires ne pourront plus assumer les charges. Élues députés, les 12 personnalités vont devoir s’occuper des charges liées à la fonction parlementaire. Du coup, les nouveaux élus laissent derrière eux du vide. Au sein des Conseils communaux, les maires et les premiers adjoints seront remplacés. Cet impératif fera l’affaire des suppléants et autres conseillers qui nourrissaient depuis l’ambition de devenir Maire ou de devenir premier adjoint au maire. Au cœur du pouvoir d’État, le Président de la République, en complicité avec ses ministres sera amené à prononcer de nouvelles nominations au poste de Directeur général dans les sociétés et offices publics. D’autres cadres, partisans et soutiens compétents qui attendent à ce niveau pourront aiguiser leur appétit. Ce mécanisme de remplacement sera aussi observé dans les ministères et dans l’administration communale où la vacance de poste a été notée. Reste maintenant à prendre garde aux effets non souhaités d’un départ brusque sans préparation de la relève ; les incidences liées aux intérims trop longs et les grands déséquilibres que pourraient créer les nouveaux venus aux différents postes vacants. A tous les niveaux, les personnes responsables de pourvoir à ces postes vacants devront prendre les diligences nécessaires pour maintenir la bonne dynamique imprimée par les anciens occupants des postes. Sinon, il faudra pourvoir au mieux à ces postes afin d’offrir le mieux souhaité.

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UP Le Renouveau, un retard sur la promotion des femmes

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Les 109 députés qui siégeront à l’Assemblée Nationale sont connus. Depuis le dimanche dernier, le visage du bureau de l’Assemblée Nationale est aussi connu. Au terme des votes, le parti UP le renouveau s’en sort avec 4 postes sur les 7 ouverts alors que le parti Bloc Républicain repart avec 2 contre 1 poste pour le parti d’opposition Les Démocrates. Louis Vlavonou est donc à la tête de ce bureau au poste de Président de l’Assemblée Nationale. Mais un fait retient les attentions. Sur les quatre (4) pris par le Parti UP Le Renouveau dans le bureau, aucune femme n’y figure. Le parti a fait l’option de ne positionner que des hommes. Or, le parti Bloc Républicain qui n’a que deux postes dans ce bureau a respecté le genre en positionnant l’honorable Chantal Ahyi au poste de deuxième questeur de l’Assemblée Nationale. Avec l’unique poste concédé au parti d’opposition Les Démocrates (le poste de 2è vice-président occupé par Léon Basile Ahossi), les critiques seront moins prégnantes contre les opposants. Mais, personne n’arrive à comprendre comment sur quatre postes, le parti UP Le Renouveau n’a pu concéder le moindre poste aux femmes élues du parti. Est-ce à dire que les responsables du parti n’ont trouvé aucune femme compétente pour le Job ? À l’heure où le Chef de l’État, Patrice Talon promeut le genre et impulse la promotion des femmes, un parti de la mouvance qui prive les femmes d’aller faire l’expérience du bureau de l’Assemblée Nationale travaille à compromettre les objectifs du Président. À imaginer un seul moment que le parti Bloc Républicain a envoyé aussi deux hommes dans le bureau, les femmes seraient complètement absentes et cela allait fausser les données. Car ce bureau n’allait pas refléter la configuration genre. Sur les 109 députés, il y a 29 femmes qui siègent. Avec ce casting, le parti UP Le Renouveau souffrira à convaincre les Béninois qu’il est le parti qui aime réellement les femmes au sein de la mouvance. C’est un handicap à corriger !

Brivaël Klokpê Sogbovi

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