DSSR au Bénin: Ipas Afrique francophone démystifie la loi sur l’avortement

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En décembre 2021 à travers la loi n° 2021-12, le législateur béninois a retouché la loi 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction. Pour mieux comprendre les raisons de cette modification, Ipas Afrique francophone, en collaboration avec Roajelf, a disséminé le contenu de cette loi qui recadre l’avortement au Bénin, à des associations de jeunes. C’était ce mercredi 22 février 2023, à la maison de la société civile de Cotonou.

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Entamée depuis le 16 février 2023 à Abomey-Calavi, Cotonou vient de boucler la tournée initiée par Ipas Afrique francophone pour mieux expliquer aux jeunes Béninois, les nouveautés de la loi N° 2021-12 du 20 décembre 2021. Une loi qui modifie et complète la loi 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction.
À travers sa collaboration avec le Réseau ouest-africain des jeunes femmes leaders (Roajelf), l’organisation internationale Ipas Afrique francophone veut faciliter la compréhension de cette loi qui vise à réduire la prévalence des avortements clandestins pour sauver des vies et non à promouvoir l’accès libre et incontrôlé à l’IVG.
À cet effet, les participants ont assisté à la lecture commentée et expliquée de la ladite loi par un expert juriste. Pour en simplifier la compréhension à ceux-ci, les principaux articles modifiés ont été condensés dans un recueil distribué aux participants en début de séance. Selon les explications du spécialiste des questions de santé sexuelle et reproductive sollicité par Ipas Afrique francophone, seules les dispositions des articles 17 et 19 de la loi de 2003 ont subi des modifications.

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Objectif atteint, pari gagné pour IPAS Afrique Francophone et le Roajelf

Au cours de cet atelier, les participants ont été également éclairés sur les contextes où l’avortement est autorisé par la loi. Il s’agit entre autres des situations de viol, d’inceste ou lorsque la grossesse met en danger la vie et la santé de la femme. À en croire le facilitateur, « Cette loi a reçu l’onction de la Cour constitutionnelle », après un processus inclusif. Il assure qu’elle ne saurait donc être une « manière d’encourager la débauche ».
Même si au départ, cet avis semblait ne pas être partagé au sein de l’assistance, chacun s’en est sorti convaincu à la fin de la communication, grâce à la qualité du débat. Josué Israël Ouinsou, reconnait par exemple que le besoin est là, « mais on a encore le poids de nos traditions, de nos coutumes qui nous empêche de vraiment accéder à ce qui nous revient de droit pour pouvoir garantir notre vie ».
Ainsi, comme le témoigne Mariette Montcho, directrice exécutive de Roajelf Bénin, les participants « ont vraiment compris l’essentiel de ces articles » au vu des réactions suscitées. Désormais, « dire avortement légalisé, c’est trop dire. Mais on pourra dire que l’avortement sécurisé est bien encadré par des articles », précise-t-elle.

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