Dossier Tiens DSCOM: Talon sollicité pour faire appliquer le droit déjà dit

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Face à la situation que subissent ses agents dans le dossier Tiens Ds-Com, Evrard Sossoukpè s’en remet désormais à Patrice Talon, son seul rempart. Voici le condensé des différentes séquences de sa lettre ouverte adressée au Chef de l’État à cet effet.

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LETTRE OUVERTE DE ÉVRARD SOSSOUKPÈ AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

MOT D’INTRODUCTION

Monsieur le Président de la République,

Avant toute chose, permettez-moi de vous adresser mon admiration pour les réformes courageuses et les efforts résolus que vous déployez depuis votre élection en 2016, en vue de révéler notre pays le Bénin, dans toute sa splendeur, au monde entier.

Je m’appelle Evrard SOSSOUKPE, jeune et libre entrepreneur béninois, Formateur International de TIENS Groupe et Business Manager de la Région Afrique de cette multinationale chinoise présente dans plus de 110 pays dont le Bénin, promoteur du Système Destination Succès, TIENS-DSCOM.

Je vous adresse cette lettre ouverte comme on jette une bouteille à la mer.

Qui sait si ce message parviendra jusqu’à vous; s’il fera vibrer votre cœur, s’il vous fera agir, réagir 

Monsieur le Président de la République, depuis l’adolescence, je suis un passionné de notre pays, et fort heureusement, pratiquant des arts martiaux depuis l’âge de sept (07) ans et membre de l’équipe nationale de Taekwondo dix (10) années durant, j’ai eu la chance de représenter notre pays, l’honorer et le révéler en étant champion d’Afrique à plusieurs reprises.

Plus loin que l’Afrique, et aux confins du monde qui nous environne, aux Jeux Olympiques Islamiques d’Arabie Saoudite en 2009, j’ai vaillamment et rageusement porté les couleurs de notre pays.

C’est donc tout aussi naturellement en passionné du Bénin, et par amour pour le travail bien fait que j’ai fondé le Système DESTINATION SUCCÈS, devenu rapidement un modèle de Marketing de réseau dans la multinationale TIENS, un modèle venu du Bénin et salué aux quatre coins du monde, avec implémentation au Togo, au Sénégal, au Ghana, au Maroc, au Kenya, en Afrique du Sud, au Zimbabwe, au Cameroun, au Soudan, au Nigeria, en Côte d’Ivoire, en Éthiopie, en Malaisie, en Indonésie en Chine …et en France.

Monsieur le Président de la République, dans ce courrier que je vous envoie, il y a les larmes de ma mère, cette veuve frais émoulu qui n’en peut plus de voir les efforts de plus de seize (16) années de son fils, travailleur ardu, s’effondrer ; sa réputation s’assombrir, son nom se salir dans son pays le Bénin.

Il y a la douleur de mon épouse privée de liberté depuis environ sept (07) mois, gardée dans une prison construite pour accueillir vingt-cinq (25) pensionnaires, mais où séjournent, en ce moment, cent-soixante (160) prisonniers_ soit plus de six (06) fois sa capacité d’accueil ; et où dès 18h, chaque jour, mon épouse est enfermée avec quarante (40) autres femmes dans une cellule de 30 m² sans douche, sans toilettes, sans fenêtres, sans conduit d’aération ; où l’on passe les nuits presque debout, et où chaque pensionnaire est condamnée à sortir son pot, faire ses besoins solides et liquides devant toutes, sans intimité.

Il y a la douleur de ma fille de sept (07) ans, souffrant d’une maladie congénitale qui la rapproche du pire, à chaque heure qui passe, et qui depuis sept (07) mois environ, n’a pu revoir sa mère qui assurait un suivi de son état de santé.

Je vous écris aussi avec l’affliction de huit (08) pères de famille et le désespoir de deux (02) mères, portés dans cette humiliante épreuve, par des parents, alliés, amis et proches qui ont nourri pendant six (06) mois l’espoir que justice sera faite.

Voilà qu’alors que ces dix (10) justiciables sont jugés, blanchis et libérés par la CRIET depuis le 24 janvier 2023 pour certains, et le 29 janvier 2023 pour d’autres, ils sont demeurés, au moyen de curieux artifices, à ce jour, dans les liens de détention préventive.

I-LE TEMPS DES ESPOIRS)

Monsieur le président de la République,

L’ancien président américain Bill Clinton, dans un discours délivré en 1998, s’est adressé à la communauté des pratiquants du marketing de réseau et a présenté ce secteur d’activité comme « le cœur du rêve américain ».

Avant d’être devenu le jeune libre entrepreneur connu que je suis aujourd’hui_ vilipendé par les uns, convoité par les autres_ je suis d’abord un jeune béninois, la trentaine, issu d’une famille modeste qui, après ses études universitaires, a exercé de petits jobs : répétiteur, enseignant, encadreur technique dans une société de sécurité, pratiquant et coach d’arts martiaux, agent portuaire…

Dans ces différents métiers, et bien avant, depuis le collège, je me suis attaché à la discipline, à l’esprit d’initiative, à la rage de bien faire, à la soif de réussir.

Je crois que s’il y a un rêve américain, il est possible et exigible qu’il existe aussi un rêve africain.

La firme TIENS qui est une entreprise spécialisée dans le secteur bio-médical, et distribuant ses produits selon l’approche Marketing de réseau offre, aux jeunes des 110 pays où elle est présente, la possibilité d’embrasser leur propre rêve, de le tenir, et de contribuer à changer le monde, économiquement et sur le plan du bien-être.

Pour les jeunes africains, c’est une chance à saisir.

Ma rencontre avec TIENS s’opère en 2007.

En prenant cette opportunité à bras-le-corps, je fais des percées dont j’aurais pu me contenter si mon sens de l’organisation, de la discipline ne me laissait entrevoir de plus belles perspectives.

C’est ainsi que je crée en 2012 TIENS DESTINATION SUCCES COMMUNICATION ( TIENS DS-COM), structure à partir de laquelle j’ai développé un plan de distribution novateur qui fait de l’acheteur-consommateur, le premier agent de publicité des produits.

Le plan de rémunération de la compagnie Tiens, tout comme celui de la plupart des entreprises exerçant dans la même filière, génère au profit de chaque adhérent des gains mensuels, des voyages, des véhicules et bien d’autres lots en nature.

La communauté de consommateurs que nous avons constituée depuis lors, n’a cessé de grandir, et à partir de 2015, année où j’ai été certifié seul formateur International TIENS en Afrique francophone, notre système n’a cessé de faire école, s’étendant aujourd’hui à six (06) pays d’Afrique (Bénin, Maroc, Togo, Sénégal, Ghana, Burkina Faso) et je n’ai cessé d’être sollicité sur tous les continents ( Afrique, Europe, Amérique, Asie…) pour former et partager mes expériences.

Le modèle d’organisation parti de notre pays, le BÉNIN, fait école et est salué et envié par nombre de pays en Afrique et dans le monde, consacrant la réputation de notre pays comme Quartier Latin de l’Afrique; ce qui, à mon sens, rencontre votre ambition du Bénin Révélé.

Monsieur le Président de la République,

Par ailleurs, il est de notoriété que l’approche que j’ai instaurée a fait plusieurs centaines de bénéficiaires dans notre pays et ailleurs ; des gens de toutes catégories sociales à qui les compléments alimentaires TIENS ont apporté une satisfaction sur le plan du bien-être et de la santé, mais qui ont aussi, grâce au système et à leur dynamisme, trouvé le chemin de la prospérité et de l’indépendance économique et financière.

Jamais, TIENS DS-COM n’a manqué à ses engagements à l’égard des membres et adhérents, et cela justifie que les différentes procédures pendantes ne soient soutenues par aucune plainte, aucun plaignant.

Or voici, qu’arrivent le 21 juillet 2022, la descente des éléments de la Brigade Économique et Financière (BEF) au siège de TIENS DS-COM alors que j’étais absent du territoire pour des motifs de développement de l’activité et l’interpellation, puis le déferrement le 29 juillet, d’une dizaine de personnes dont huit (08) membres de ma structure.

Au départ, cela ne nous avait ébranlés autrement.

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Faisant aveuglément foi à la justice, nous nous disions qu’aussi longtemps que durera la nuit, le jour finirait par apparaître.

D’audience en audience, de report en report, la trame du dossier et l’allure des débats ont vu tomber, aux yeux de tous, les chefs d’accusation les plus fous et le réquisitoire cinglant du parquet ; tant et si bien que le 24 janvier 2023, le délibéré qui relaxait de toutes les charges et libérait la grande majorité des prévenus, puis faisait écoper d’une condamnation à temps deux (02) des prévenus, a donné lieu à un mélange de joie explosive et de silence méditatif.

Monsieur le Président de la République, Premier magistrat, président du Conseil Supérieur de la Magistrature, j’imagine combien vous serez peu fier d’apprendre, de découvrir que la décision rendue par le juge de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), ce tribunal d’exception, fruit des réformes pensées par votre gouvernement, n’a jamais été exécutée à ce jour.

Dans ma perception de la justice, mieux que quiconque, le président de la République, Chef de l’État, est le premier défenseur de la veuve ( qu’est ma mère que cette situation affecte au premier rang) et de l’orphelin ( que je suis) et qui implore votre attention.

II- LES ABUS FLAGRANTS QUI TÉMOIGNENT D’UN ACHARNEMENT

Monsieur le Président de la République,

Je m’adresse à vous en votre qualité de recours moral de plus haut degré, vous sachant attaché à la justice.

La décision de relaxe de tous les prévenus des charges avilissantes d’escroquerie, d’évasion fiscale, de blanchiment de capitaux, rendue par la CRIET, en dépit d’un réquisitoire très chargé du parquet, a donné toute la preuve de l’indépendance de la justice dans notre pays, et cela est à votre actif.

Qu’il me soit permis, à cet effet, de saluer le professionnalisme des juges et le travail pédagogique, technique, patient et méticuleux de nos avocats !

Monsieur le Président de la République,

Pendant que les prévenus relaxés attendaient leur attestation de libération pour quitter les différentes maisons d’arrêt où ils étaient détenus, ils se firent apprendre que le parquet a interjeté appel de la décision.

Passe encore !

Mais en attendant, comme l’institue un principe général de procédure pénale, l’appel n’est pas suspensif de l’exécution de la décision rendue.

En violation de ce principe reconnu par le droit positif béninois, mon épouse et mes autres collaborateurs sont restés arbitrairement en détention et présentés, à nouveau à la CRIET, menottés, le 31 janvier 2023.

Les avocats des prévenus font alors de leur libération une question préjudicielle; et le dossier est renvoyé au 13 février 2023, les dix (10) justiciables retournés en prison.

Mais brusquement, les attestations de libération sont délivrées aux prévenus, ce qui devait valoir leur sortie de prison et leur retour en famille.

Monsieur le Président de la République,

Mes collaborateurs étaient loin de savoir qu’il s’agissait d’une manœuvre de façade ; et du moins, c’est à leurs dépens qu’ils l’apprennent, les deux femmes récupérées par les éléments de la BEF juste au moment de franchir la porte de sortie de la maison d’arrêt de Porto-Novo, et les hommes remis entre les mains des éléments de la BEF, dans l’enceinte même de la prison civile de Missérété, tous conduits à la base de la BEF où il leur sera notifié une nouvelle procédure pour «association de malfaiteurs» mais portant sur les faits déjà jugés et recouverts de l’autorité de la chose jugée.

Association de malfaiteurs ???

La BEF, ainsi agissant, viole de façon grave et flagrante le principe général de droit «Non bis in idem» (Nul ne peut être poursuivi ou puni pénalement deux fois à raison des mêmes faits).

Cet état de chose n’honore pas notre pays et met à mal tous les efforts que vous déployez en vue de redorer le blason de la justice.

Entre les 72 heures qui ont séparé la date de la remise des attestations de libération du jour de la présentation de ces justiciables, à nouveau, à la CRIET, les dix (10) compatriotes concernés ont simplement et purement fait l’objet d’un enlèvement et d’une séquestration, toutes choses interdites par la constitution dont vous êtes le garant, et toutes les lois en vigueur en République du Bénin.

C’est en raison de ces abus flagrants qui exposent clairement l’intention de nuire et cousent de fil blanc le harcèlement à l’encontre de mes collaborateurs que je suis venu vous prier d’agir, pour faire justice à vos compatriotes et rétablir l’image de notre pays.

CONCLUSION

NOS DERNIÈRES FORCES DANS LA BATAILLE

Monsieur le président de la République,

Au cours de ces derniers jours, soutenus par des membres, amis et parents, nous avons décidé de vous faire entendre notre cri de détresse.

La République a un droit (et même un devoir) de regard_et nous soutenons cela_sur les activités de n’importe quelle personne physique ou morale sur toute l’étendue du territoire national.

En examinant le dossier d’accusation durant six (06) mois, les juges de la CRIET ont pu conclure que TIENS DS-COM n’est ni dans l’escroquerie, ni dans l’appel public à l’épargne, ni dans le blanchiment de capitaux, ni dans l’évasion fiscale.

Cette décision, claire et limpide, sonne comme un aveu, et cela justifie l’acquittement de tous les prévenus.

Malheureusement, aujourd’hui, mes collaborateurs sont coincés entre un appel dont les audiences iront probablement encore de renvoi en renvoi et une procédure supposée autre, nouvellement introduite par la BEF, dont l’audience est prévue pour le 20 mars 2023.

En clair, il ne fait plus aucun doute qu’une main malicieuse tiendrait, par tous les moyens de ruse et de guerre, à faire condamner et maintenir en prison les prévenus.

Or, vous, heureusement, vous existez comme dernier rempart contre l’injustice.

Je voudrais donc vous prier de considérer cette lettre ouverte comme un cri désespéré, comme la dernière goutte d’énergie qu’il nous reste et que nous versons dans la bataille.

Veuillez recevoir, Monsieur le président de la République, l’expression de ma profonde gratitude.

Evrard SOSSOUKPE

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