Sauvegarde de l’environnement : le projet « Eglise verte » lancé, une première au Bénin
La Fondation de l’Archidiocèse de Cotonou en collaboration avec le Ministère du Cadre de Vie et du Développement durable (MCVDD) a procédé dans l’après-midi de ce 16 mars 2023, au lancement officiel du projet « Eglise verte » en réponse aux appels des Souverains Pontifes du Vatican. C’était au Chant d’Oiseau en présence des différents acteurs impliqués.
La protection de la terre et de l’environnement reste et demeure une préoccupation de premier rang pour les différents Papes de l’église catholique depuis les années 70. En 2015, à travers son encyclique Laudato Si, le Pape François a appelé tous les hommes à la sauvegarde la terre. C’est en réponse à ces appels que la Fondation de l’Archidiocèse de Cotonou sous le leadership éclairé de Monseigneur Roger Houngbédji a initié le projet « Eglise verte » qui a été lancé ce 16 mars 2023 devant un parterre d’invités.
Ce projet placé sous le thème : « Tous ensemble pour la sauvegarde de notre maison commune : La Terre », a pour entre autres objectifs spécifiques à en croire son coordonnateur, le père Georges Adéyè, de promouvoir l’éducation à la protection de l’environnement au sein de des communautés de l’archidiocèse de Cotonou, assurer une gestion innovante des ordures et déchets, assurer la promotion des énergies renouvelables et l’aménagement écologique des espaces et/ou domaines de l’archidiocèse. Il précise que le projet s’étend sur la période 2023-2028, soit 5 ans et a un coût global de 1. 610. 391. 284 francs fcfa.
Dans son intervention, Mgr Roger Houngbédji a réaffirmé l’engagement de l’archidiocèse de Cotonou à contribuer à un Bénin Vert. « En abordant la problématique de l’environnement, l’église de Cotonou a voulu répondre à deux préoccupations », a fait savoir le prélat.
En procédant au lancement officiel du projet au nom du ministre José Tonato, le directeur général de l’environnement et du climat, Martin Pépin Aina a souligné que Dieu dans la création a confié la gestion de la nature ou de la créature à l’homme. Une responsabilité qui doit conduire à la notion de compte rendu désormais. « L’église a une responsabilité envers la création et doit la faire valoir publiquement. Cela nous permet en tant qu’acteurs de l’environnement de nous associer ou nous réconcilier à dame nature », a déclaré ce dernier.
Aussi, a-t-il rappelé que le Ministère du Cadre de Vie et du Développement durable a ratifié plusieurs conventions, dans le domaine de l’environnement et des changements climatiques. Et la mise en œuvre s’est traduite par le vote et la promulgation de plusieurs lois. « C’est à ce titre que le ministère accompagne l’initiative de l’archidiocèse, qui a reçu les orientations nécessaires, de même que les appuis techniques, financiers et matériels aux différents volets du programme à savoir : l’assainissement, la foresterie, la gestion de l’environnement. La lutte de l’écocitoyenneté, la lutte contre les changements climatiques ont été discutés de commun accord avec les équipes techniques du ministère », a-t-il ajouté. Martin Pépin Aina a saisi l’opportunité pour inviter les autres diocèses du Bénin, les autres confessions religieuses à emboiter le pas à l’archidiocèse de Cotonou pour l’amélioration du cadre de vie.
L.T.