Vie carcérale des gay-men : tous au champ pour la nourriture

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Dans le récent rapport du Global cybersecurity index sur la lutte contre la cybercriminalité, le Bénin est classé à la 6e place au plan africain. Le pays classé 33e en 2017 a ainsi fait des bonds considérables sur le plan de sécurisation des cyberespaces. Cette performance est sans doute liée à la répression implacable lancée depuis des mois contre les cybercriminels dans tous les coins et recoins du pays.

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Quand le procureur spécial de la CRIET annonçait il y a quelques jours les chiffres dans le domaine de la cybercriminalité, le peuple était stupéfait. À la date du 21 avril, 1188 cybercriminels ont été appréhendés et croupissent dans les geôles des prisons. Les escrocs de la toile et bien d’autres cybercriminels n’ont donc plus le sommeil tranquille. Le gouvernement a instruit instamment les services compétents à traquer et mettre hors d’état de nuire tous les délinquants opérant dans le cyberespace béninois. L’outil législatif qui sous-tend cette lutte est bien évidemment la loi n°2017-20 portant code du numérique en République du Bénin. Si la cybercriminalité est devenue un fléau et un véritable problème de société à ampleur lourde, elle révèle aussi les fragilités des modèles éducatifs et des modes de transmission des valeurs. Le goût de l’argent facile, la cupidité, la convoitise… sont des facteurs qui enracinent le mal. La cybercriminalité est donc perçue comme un moyen facile et un raccourci pour s’enrichir et très vite. Les jeunes en perte de repère s’y adonnent avec passion. Ils sont encore les plus nombreux à se retrouver aujourd’hui derrière les barreaux avec des peines lourdes. Si la répression implacable va se poursuivre pour endiguer le phénomène, l’État doit aussi penser à la vie carcérale de ces cybercriminels condamnés à de lourdes peines, allant jusqu’à 20 ans de prison. Les prisonniers ont des droits. Ils ne peuvent pas être traités comme des pestiférés ou des exclus de la société. L’un de ces droits est justement, le droit à l’alimentation. L’État payait déjà un lourd prix pour nourrir cette population carcérale. À présent que de milliers de jeunes gay-men sont jetés chaque jour en prison, on imagine bien que l’État sera encore obligé de faire plus d’efforts pour nourrir les prisonniers. Jeunes pour la plupart, les gay-men sont des bras valides dont l’État peut tirer profit même en prison. L’idée serait de mettre au travail les jeunes cybercriminels en détention pour investir le secteur agricole, produire les vivres et pouvoir nourrir la population carcérale. « Je produis ce que je dois manger ». Ce slogan devrait prendre corps avec l’État qui pourrait créer des fermes ou viabiliser des espaces sur lesquels les jeunes cybercriminels en détention se rendront pour la production. Il ne s’agit pas de livrer des prisonniers à des travaux forcés. Dans le fond, passer 20 ans en prison doit s’accompagner de mesures de prise en charge des besoins alimentaires. Quoi qu’il en soit, si cette option passe, l’État évitera de sur-solliciter les ressources du contribuable pour nourrir des cybercriminels en prison. Aussi, cela permettra d’éviter aux gay-men l’oisiveté qui peut conduire à la dépression et aux intentions suicidaires. Ce n’est qu’une idée !

B. K. S

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