Protection de la côte segment transfrontalier Bénin-Togo : la mer repoussée, les populations de Grand-Popo à l’abris de l’érosion

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Le ministre du Cadre de Vie et des Transports, chargé du développement durable (MCVT), José Tonato a effectué le vendredi 16 juin dernier, une visite d’inspection sur le chantier des travaux de protection de la côte du segment transfrontalier Bénin-Togo, à Grand-Popo. Il s’est notamment rendu dans le secteur Hillacondji-Sanvee-Codji, source d’érosion côtière avec des impacts négatifs sur les populations et les infrastructures. L’autorité était accompagnée de quelques membres de son cabinet et des responsables en charge du chantier.

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Financés par les gouvernements du Bénin et du Togo avec l’appui de la Banque Mondiale à travers le Projet d’Investissement de Résilience des Zones Côtières en Afrique de l’Ouest (WACA ResIP), les travaux de protection de la côte du segment transfrontalier Bénin-Togo (de Grand-Popo jusqu’à Agbodrafo), long de 41 km dont 23 km au Bénin et 18 km au Togo, visent à stabiliser la zone ouest (BJ1-a et BJ1-b) du littoral béninois, frontalier avec le Togo à hauteur de Sanvee-Codji suite à l’érosion côtière observée dans ce secteur.
Démarrés en mai 2022, les travaux sont pratiquement achevés et le ministre du Cadre de Vie et des Transports, chargé du développement durable (MCVT), José Tonato est descendu sur le terrain pour constater la qualité des ouvrages réalisés. Sous la conduite des techniciens, l’autorité a visité 3 compartiments du chantier à savoir : la borne frontalière pour observer le comblement du bras lagunaire mort suivi des épis 1 et 2, l’atelier maritime afin d’examiner la position initiale de la ligne de la côte avant les travaux et examiner la piste cyclable aménagée entre Louis Condji et Agoué. Toujours à Agoué, José Tonato a apprécié l’efficacité de l’ouvrage et son impact positif sur les populations. « Pour ce que j’ai vu, je suis globalement satisfait. Je vois que tout est en place. Il y a deux objectifs pour ce que nous faisons. La protection contre l’érosion maritime et le second c’est le développement du tourisme balnéaire, de toutes les activités économiques au niveau local. Avant et après la mise en place du moteur de sable et des épis, les impacts se font sentir, la plage a commencé par se recharger naturellement. L’angoisse qu’il y avait sur Grand-Popo et Hillacondji a disparu », a confié José Tonato à l’issue de la visite d’inspection.

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Un chantier exécuté à 99%

Elias Hamidou Seko, coordonnateur du projet WACA ResIP-Bénin a expliqué que c’est une initiative régionale qui couvre 6 pays depuis la Mauritanie jusqu’à Sao Tomé-et-Principe, tout au long de la côte ouest-africaine, en passant par le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Bénin. « Nous sommes aujourd’hui à 99% de réalisation et nous sommes animés par un motif de satisfaction. Les travaux étaient prévus pour une durée de 19 mois, mais nous sommes en train de le terminer avec deux mois de gagner. Ce qui compte, c’est la satisfaction des communautés. Après seulement un mois de la construction du moteur de sable, nous avons assisté à une reconstitution naturelle d’un kilomètre de plage sur environ une distance de 80 à 100 mètres de large », a-t-il précisé.
À en croire Elias Hamidou Seko, il reste seulement les aménagements récréotouristiques, notamment la réalisation de la piste cyclable pour que d’ici mi-juillet, le taux de réalisation de la protection de la côte soit à 100%.
Rappelons que pour un coût estimé à 63,4 millions d’euros, les travaux se sont déroulés sous la surveillance et le contrôle de la mission de contrôle Inros Lackner et ont été exécutés par l’entreprise Boskalis International Bv.

L.T.

SWEDD

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