Cybercriminalité au Bénin : À Toffo, Houègbo devient le siège des gaymen
Le ton de la lutte contre les crimes financiers commis dans les cyberespaces est donné au plus haut niveau de l’État. L’Office central de répression de la cybercriminalité (Ocrc) est aux aguets et traque au jour le jour les cybercriminels dans les centres urbains. Acculés, les gaymen, nom populaire des cybercriminels, se sont repliés dans les milieux semi-urbains et dans les campagnes. Fidèle à ses habitudes en matière d’investigation et de collecte des informations, le journal Le Potentiel observe la nouvelle dynamique en cours dans ce repli des cybercriminels. Une commune va retenir l’attention en raison des informations concordantes qui mettent en avant des pratiques prégnantes de cybercriminalité dans la commune de Toffo. Les informations vont se concentrer sur Houègbo. Le narratif de nos sources désigne cette localité comme étant le siège des cybercriminels au plan départemental. En effet, dans cette localité de la commune de Toffo, les gay-mans opèrent en toute tranquillité profitant même de la complicité de leurs parents. Déportée à Toffo, la cybercriminalité est devenue un crime commis en bande organisée à Houègbo. Il s’agit d’une chaîne de cybercriminels opérant avec la »bénédiction » des parents. Nos sources parlent de la famille B comme étant le symbole d’un vaste réseau qui dresse le lit à la cybercriminalité. Des témoignages lourds et glaçants décrivent des pratiques hors du commun à Houègbo. Preuves à l’appui, des sources stupéfaites devant les effets corrosifs de la cybercriminalité ne savent plus où donner de la tête. Si Houègbo est devenu le nid des escrocs en ligne et que la famille B. serait la promotrice de la cybercriminalité, le cerveau du réseau de ces mafieux en la personne de S. B. est passé à un doigt de la prison. Nos sources informent que l’ancien commissaire de police Igor M. avait peaufiné un plan pour mettre le grappin sur le cerveau des gaymen, le sieur S.B, avant d’être muté. Et depuis plus rien. Les cybercriminels narguent tout le monde. Ils sont bien installés à Houègbo et commettent leurs forfaits. Des victimes se comptent par dizaines. Le comble, les impairs sont commis avec la complicité des parents qui aident d’ailleurs les gaymen à récupérer les fonds extorqués aux innocentes populations. Dans le jargon des cybercriminels, les adresses auxquelles les sous sont récupérés sont désignées par »Trou ». Plus couramment, les cybercriminels parlent de »Trou Israël ou Trou France ». À quand la purge des cybercriminels à Houègbo ? Se demandent les populations honnêtes vivant sous l’angoisse avec l’idée qu’à un moment où à l’autre, tout le monde sera victime des gaymen. Ces derniers qui se pavanent auraient, selon certaines sources, le cœur tranquille, car se disant avoir les forces de l’ordre dans leurs poches. Existe-t-il réellement une protection passive des forces de sécurité sur les réseaux de gaymen à Houègbo ? Nul ne peut le dire. Quoiqu’il en soit, le commissaire en poste dans la région a du pain sur la planche. Débarrasser Houègbo des cybercriminels est plus que jamais une urgence.

Brivaël Klokpê Sogbovi