Audience en vue dans un différend opposant des enfants de l’aire culturelle Mahi : Juliette Gbaguidi et l’artiste Gbèzé, un règlement à l’amiable s’impose

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Ce n’est pas un bon présage pour l’aire culturelle Mahi. Deux acteurs, et pas des moindres, des figures bien connues en pays Mahi et même au-delà s’apprêtent à se livrer un combat épique devant les tribunaux. Madame Juliette Gbaguidi, présidente de l’association des enfants Mahi du Bénin et le célèbre artiste de la musique traditionnelle Gbèzé sont depuis peu en froid. Plus aucun pont de communication ne relie les deux acteurs. Le désaccord est si pesant qu’il a fait sortir de ses gonds Madame Juliette Gbaguidi. Avec une sortie médiatique à charge ce lundi 9 octobre 2023, Madame Juliette Gbaguidi annonçait les prémices de l’audience qui devrait s’ouvrir très prochainement au tribunal de première instance de première classe de Cotonou dans le cadre d’un différend qui l’oppose au célèbre artiste Gbèzé.

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Une évidence est désormais connue. Juliette Gbaguidi, la patronne de l’Institut Beauté ronde est fâchée. Elle est d’ailleurs très en colère contre Modeste Tokponho, le nom à l’état civil de l’artiste Gbèzé. S’il est inutile dans cet article de remuer le couteau dans la plaie en rentrant dans le fond de l’affaire, il est tout de même judicieux de rappeler à la conscience des uns et des autres ce qui se joue. Juliette Gbaguidi et l’artiste Gbèzé sont de dignes enfants de l’aire culturelle Mahi. Les deux sont en route pour aller se manger le nez devant les juges au tribunal. Un conflit fratricide presque qui mettra, au-delà des deux individus, l’aire culturelle Mahi au-devant de la scène. Mais pas pour une bonne publicité. Un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès, nous rappelle un célèbre adage populaire. Avec une culture riche et diversifiée, l’ethnie Mahi renferme en elle les vertus de la noblesse. Les nobles savent prendre la hauteur surtout quand l’essentiel est en jeu. L’essentiel ici. C’est bien entendu l’honneur qui reste et demeure une valeur chère prônée en pays Mahi. Pourquoi diable deux enfants d’une même cour familiale vont s’humilier dehors en exposant leurs désaccords que l’on pouvait gérer à l’interne ? Juliette Gbaguidi et l’artiste Gbèzé sont assurément sur ce chemin d’humiliation réciproque avec une audience devant les juridictions.

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La honte du caïman étant aussi la honte du varan, Juliette Gbaguidi et l’artiste Gbèzé devraient se rappeler qu’ils ont en partage une même aire culturelle Mahi avec des valeurs à préserver. Vont-ils foncer, têtes baissées, dans un procès en mettant à mal tout le pays Mahi qui les porte en estime ? Quand l’essentiel est en jeu, l’heure ne devrait plus être aux cris de  » j’ai raison et tu as tort  ». De toutes les façons, cette posture n’arrangera aucun des camps opposés. Il est plus que jamais important que Juliette Gbaguidi et l’artiste Gbèzé retrouvent le chemin de la tempérance pour prioriser les voies de sagesse afin de trouver une solution bénéfique et honorable pour eux et par-delà pour l’ethnie Mahi en général. L’audience est annoncée pour les prochains jours. Si Juliette Gbaguidi et l’artiste Gbèzé ne se parlent plus, c’est le moment pour les voix plus sages de s’inviter dans la danse. À cet effet, le président de Mahi Houindo, septuagénaire, patriarche et très respecté, Jean Gounongbé doit prendre le devant des choses. Il serait utile qu’il mobilise autour de lui les différents rois Mahi ou à défaut les rois de Savalou et Aklampa pour solutionner cette affaire loin des tribunaux.

Ce collège de sages pourrait déjà réussir à convaincre Juliette Gbaguidi de retirer sa plainte pour arrêter le processus judiciaire. Ensuite, engager des séances d’arbitrage et de conciliation pour ramener l’harmonie entre la mère Juliette Gbaguidi et son fils, l’artiste Gbèzé. Ce n’est qu’à cette seule condition que les deux vont préserver leur honneur puis honorer le pays Mahi. Se raviser, assumer ses erreurs, savoir reconnaître ses responsabilités, savoir présenter des excuses, avoir la hauteur d’esprit d’accepter lesdites excuses, ou encore être capable de partager, chacun doit assumer sa part de responsabilité et évoluer. Il s’agit là des exercices auxquels Juliette Gbaguidi et l’artiste Gbèzé devront se soumettre les jours à venir sous la coupole des sages en pays Mahi.

Brivaël Klokpê Sogbovi

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