Bonne gouvernance et lutte contre la mauvaise gestion : Ministères : ça boude chez les auditeurs des inspections générales

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Le Président de la République, Patrice Talon s’est fait maître dans la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre les actes de prévarication des ressources publiques. Usant de ses prérogatives et pour donner corps à cette idée maîtresse au cœur de son projet de société, le chef de l’État a pris le décret n° 2018-398 du 29 août 2018 portant statuts particuliers des corps de contrôle de l’ordre administratif en République du Bénin. Par ce décret, le Président Patrice Talon a créé trois (3) corps dans les Organes de Contrôle de l’ordre administratif (OCOA) au Bénin.

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Il s’agit du Corps des inspecteurs des finances, du corps des inspecteurs des services et emplois publics et du corps des inspecteurs de ministère. L’action conjuguée de ces trois corps devrait contribuer, d’une part, à la culture de la bonne gouvernance au Bénin et d’autre part, permettre de combattre la mauvaise gestion dans les services publics. Mais, un malaise semble s’attaquer au fonctionnement de ces corps d’élite. Selon les sources et recoupements du département enquête et Investigation (DEI) du groupe de presse Le Potentiel, les membres du corps des inspecteurs des finances et du corps des inspecteurs des services et emplois publics sont en place depuis la prise du décret sus-cité en 2018. Paradoxalement, les cinquante-deux (52) candidats régulièrement retenus conformément à l’arrêté n° 025/MTFP/MEF/DC/SGM/IGF/IGSEP/DGFP/SA/013SGG19 du 26 juillet 2019 fixant les éléments de profils des cadres de la catégorie A, échelle 1 en service dans les inspections générales des ministères proposables au reversement et au reclassement dans le corps des inspecteurs de ministères puis le décret N°2019-460 du 16 octobre 2019 portant création de la Commission ad’hoc chargée de l’étude des demandes de reversement et de reclassement des cadres de la catégorie A, échelle 1 en service à la date du 29 août 2018 dans les inspections générales de ministères dans le corps des Inspecteurs de ministère, ne sont pas installés dans leurs corps.

Et pourtant, expliquent nos sources, ces agents continuent d’accomplir quotidiennement les tâches à eux confiées par le gouvernement pour l’assainissement de la gestion dans les services publics et parapublics. Pour les auditeurs du corps des inspections générales des ministères, il s’agit d’une situation de deux poids deux mesures qui ne saurait perdurer dans un contexte où depuis 2018, ils sont soumis aux mêmes exigences et risques professionnels que les deux autres corps des OCOA. L’attente est grande et les espérances contrastent avec un profond malaise dans le rang des auditeurs des inspections générales des ministères. Ce malaise est encore plus étouffant ceux qui ont satisfaits aux critères de reversement et de reclassement du décret de création du corps. La situation reste confuse, lâche un agent du corps qui lui-même, à l’instar de ses pairs, est en quête des réponses à une série de questions.

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Le corps des auditeurs des inspections générales des ministères joue un rôle central dans la lutte contre la mauvaise gestion. Les dysfonctionnements qui irritent aujourd’hui ces agents non reclassés et reversés ont et auront à coup sûr des incidences sur la détermination du président Patrice Talon dans la mise en œuvre efficace des Organes de Contrôle de l’ordre administratif. Si rien ne justifie ce dysfonctionnement depuis le dépôt du rapport de fin des travaux de la commission ad’hoc mise en place par le décret numéro 2019-460 du 16 octobre 2019, il devient alors urgent de rechercher ailleurs les causes de ce blocage d’installation du corps des auditeurs des inspections générales des ministères.

Les décideurs ayant la charge de ce dossier seront-ils blâmables dans ce dossier ? En attendant des réponses, le Président Talon sait qu’il sera seul à assumer son bilan devant le peuple avec qui il a signé un contrat de gouvernance.

À ce titre, par voie d’autorité, il saura quel levier agir pour sauter les verrous dans ce dossier afin de mettre fin à ce malaise ressenti dans le rang des auditeurs des inspections générales des ministères.

B. K. S

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