En quête d’emplois à la zone spéciale économique de Glo-Djigbé : Escroquerie, harcèlement et scandale sexuel ébranlent la GDIZ

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C’est un vaste réseau d’agents vicieux qui vient d’être démantelé par les acteurs de la chaîne pénale à la Gdiz. Dans cette zone spéciale économique où s’élèvent plusieurs structures avec des opportunités d’emplois, les agents véreux ont tôt fait d’y voir un terrain fertile pour assouvir leurs désirs sexuels.

À cela s’ajoutent d’autres faits déviants de harcèlement et d’escroquerie. Le Département enquête et Investigation (Dei) du Groupe de presse Le Potentiel n’a pas tardé à maintenir une veille permanente sur ce lugubre dossier de scandale sexuel, d’escroquerie et de harcèlement à la Gdiz.

L’investigation exclusive menée depuis le début de l’affaire par le Dei a permis de se rendre compte que les victimes étaient majoritairement des filles et des femmes en quête d’emplois à la Gdiz. Les sieurs Ba-Agba et Babatoundé officient au niveau de l’usine de transformation d’acajou à la zone de la Gdiz. Sur dénonciations des victimes, les deux agents ont été interpellés début avril 2024 par les éléments du commissariat spécial de la GDIZ.

Dans la foulée, une procédure a été faite et les deux agents sont présentés au parquet du tribunal d’Allada. Au regard des éléments de preuves à charges, le parquet a décidé de placer sous mandat de dépôt les sieurs Ba-Agba et Babatoundé pour des faits d’escroquerie et de complicité d’escroquerie. Les deux inculpés seront déférés à la prison.

Dans le fond de l’affaire, les sources du Dei du Groupe de presse étalent les griefs retenus contre les mis en cause. En effet, le sieur Ba-Agba prend des dossiers de demande d’emploi et promet d’aider les postulants contre 15 000 F ou 20.000F et même parfois 10.000f.

Les fonds exigés sont en fonction des moyens des demandeurs d’emploi. Selon les déclarations de Ba-Agba, rapportées par nos sources, tantôt ce dernier remet les dossiers au sieur Babatoundé contre rétribution. Mais le sieur Babatoundé ne reconnaît pas totalement avoir participé à une telle action.

Évasif dans les réponses, le sieur Babatoundé n’a pas réussi à se sortir d’affaires. Les personnes chez qui les fonds ont été perçus n’ont jamais eu les emplois promis. Face à ces éléments, le parquet a tout de suite établi le délit d’escroquerie passible de sanction pénale. Les sieurs Ba-Agba et Babatoundé ont donc été placés sous mandat de dépôt.

Le début d’une enquête aux résultats dégoûtants

Les griefs retenus contre les sieurs Ba-Agba et Babatoundé n’étaient que la face visible de l’iceberg. Après l’emprisonnement du sieur Babatoundé, les sources du Dei du Groupe de presse Le Potentiel informent que ses chefs hiérarchiques ont décidé de prendre possession des dossiers en instance. C’est ici que l’on va découvrir le pot aux roses.

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En effet, on découvre une cargaison de demandes d’emploi et plusieurs sources indépendantes et crédibles du groupe de presse le Potentiel rapportent au département enquête et Investigation (DEI) que chacun des demandeurs d’emploi dont le dossier s’y trouve a été contacté. Les victimes déclarent dans leur grande majorité avoir remis de l’argent pour s’assurer d’être employées.

Des noms ont été cités comme courtiers dans cette vaste opération d’escroquerie qui bouleverse presque tous les compartiments dans cette grande boîte. Vu l’ampleur des dégâts et les racines de l’affaire, nos sources renseignent que la suite de l’enquête a été confiée à la brigade économique et financière (Bef), bras opérationnel de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET).

Ici, les portes de la prison vont s’ouvrir pour bon nombre d’agents. Plusieurs sources indépendantes du Département enquête et Investigation du Groupe de presse Le Potentiel rapportent qu’au moins quinze (15) personnes ont été interpellées dont deux Directeurs des ressources humaines (DRH).

Le jeudi 18 avril 2024, les mis en cause sont conduits devant le procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Ici, sans ambages, plusieurs d’entre eux ont été placés sous mandat et d’autres sont poursuivis sans mandat. Dans le lot des personnes poursuivies sans mandat figurent deux directeurs des ressources humaines de deux différentes structures de la Gdiz. Nos sources rapportent que lors de l’extraction des téléphones portables, les officiers de police judiciaire ont découvert avec ignominie, que plusieurs agents mis en cause de la GDIZ demandent aux filles à la recherche d’emplois d’envoyer des images de leur nudité.

C’est donc en fonction de la propriété et de la beauté du sexe que les femmes en quête d’emplois seront appelées. Les données extraites des téléphones des agents indélicats révèlent aussi que plusieurs filles ont été abusées sexuellement. Le crime est trop ignoble et trop grand pour être effacé sans suite. Il s’agit d’un scandale sexuel doublé d’un harcèlement et d’une escroquerie en bande organisée.

Face à ces crimes, les acteurs de la chaîne pénale sont depuis dans une opération de recherche active de tous les coupables. Si la police est aux trousses de tous les membres de ce vaste réseau, certains sont déjà tombés dans les filets. Ce mercredi 24 avril 2024, la brigade économique et financière a procédé à l’interpellation de quatre (4) autres personnes au moins à la Gdiz.

Ces quatre personnes sont actuellement en garde à vue et seront présentées au procureur dans les jours à venir. L’enquête n’est donc pas clôturée et tous les auteurs, coauteurs et complices de ces délits de chantage sexuel, de harcèlement sexuel et d’escroquerie seront traqués et sanctionnés.

Le Département enquête et Investigation (Dei) du Groupe de presse Le Potentiel qui suit de façon exclusive le dossier livrera au fur et à mesure les développements de ce scandale qui ébranle la Gdiz.

Brivaël Klokpê Sogbovi

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