Scandale sexuel, abus et escroquerie à la Zone spéciale économique de Glo-Djigbé : Gdiz, son image souillée, Talon pour châtier les coupables
À la Gdiz, ce n’est plus uniquement les activités de production qui intéressent certains agents recrutés et commis à différents postes de responsabilité. Ces derniers se sont donné des libertés pour utiliser leurs positions afin d’escroquer les demandeurs d’emploi et surtout d’abuser sexuellement des femmes en quête de boulot à la zone spéciale économique.
Dans ce dossier objet d’un traitement exclusif du Département enquête et Investigation (Dei) du Groupe de presse Le Potentiel, plusieurs personnes ont été arrêtées et jetées en prison. Parmi les mis en cause, deux (2) Directeurs des ressources humaines (DRH) sont poursuivis sans mandat par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET).
Jusqu’en fin de la semaine écoulée, quatre (4) autres agents de la Gdiz étaient maintenus en garde à vue. Les officiers de police judiciaire commis pour élucider les dessous de cette affaire de scandale sexuel et d’escroquerie restent actifs dans une procédure de traque afin de démanteler tous les membres, les auteurs, coauteurs, complices et les bénéficiaires des délits établis. Le Dei du Groupe de presse Le Potentiel s’est rendu compte que les victimes étaient majoritairement des filles et des femmes en quête d’emplois à la Gdiz. Escroqués pour certains et abusées sexuellement pour d’autres, les demandeurs d’emploi à la Gdiz attendent juste que les châtiments proportionnels soient infligés aux auteurs de ces actes délictueux. Les faits sont graves.
Face aux prédateurs sexuels ayant fait des femmes des proies, l’Institut national de la femme (Inf), le ministère des Affaires sociales et même le Président de la République Patrice Talon doivent spontanément prendre à bras le corps ce dossier. Il s’agira d’une implication au plus haut niveau de l’État pour mettre fin à cet abus sexuel et protéger les femmes contre des agents de la Gdiz devenus les bourreaux prédateurs et escrocs. Idéalement, le Chef de l’État doit instruire les services compétents pour qu’on puisse décharger de leurs fonctions toutes les personnes impliquées dans ce scandale sexuel et ce vaste réseau d’escroquerie.
Et ceci, avant même la fin du feuilleton judiciaire en cours. Il doit avoir mal dans sa peau depuis l’éclatement de cette affaire. Patrice Talon a fait de la Gdiz un label réussi. Les hôtes du président ont été presque tous conduits systématiquement à la Gdiz pour découvrir les merveilles qui s’y produisent. Mais avec ce scandale sexuel et ses actes d’escroquerie, l’image de marque vendue a été souillée.
Les prédateurs sexuels et champions en escroquerie déguisés en agents et placés à des postes de responsabilité viennent de porter un coup dur à l’œuvre du président. Et pour cette raison, la colère présidentielle ne devrait pas épargner les auteurs, coauteurs, complices et bénéficiaires desdits actes.
Le Dei apprend que le Président Patrice Talon a pris connaissance de l’affaire dans les colonnes de Le Potentiel. « Très remonté, le chef a décidé de sévir», confie une source proche du palais de la Marina précisant que Patrice Talon ne veut pas tolérer que l’on fasse de la Gdiz un lieu de tournage de film pornographique.
Quand l’environnement est pourri et rempli d’agents indélicats, nettoyer cette zone économique des prédateurs devient une seule option qui s’impose au Chef de l’État. Et pour qui le connaît, Patrice Talon en a les capacités.
Retour sur les faits d’abus sexuels et d’escroquerie
Le Dei du Groupe de presse Le Potentiel a consacré une enquête exclusive à l’affaire d’abus sexuels et d’escroquerie depuis les premières dénonciations faites par ses sources. Le récit des faits laisse sans voix. Les sieurs Ba-Agba et Babatoundé officient au niveau de l’usine de transformation d’acajou à la zone de la Gdiz. Sur dénonciations des victimes, les deux agents ont été interpellés début avril 2024 par les éléments du commissariat spécial de la GDIZ.
Dans la foulée, une procédure a été faite et les deux agents sont présentés au parquet du tribunal d’Allada. Au regard des éléments de preuves à charges, le parquet a décidé de placer sous mandat de dépôt les sieurs Ba-Agba et Babatoundé. Les deux inculpés seront déférés à la prison. Dans le fond de l’affaire, les sources du Dei du Groupe de presse étalent les griefs retenus contre les mis en cause. En effet, le sieur Ba-Agba prend des dossiers de demande d’emploi et promet d’aider les postulants contre 15.000f ou 20.000f et même parfois 10.000f.
Les fonds exigés sont en fonction des moyens des demandeurs d’emploi. Selon les déclarations de Ba-Agba, rapportées par nos sources, tantôt ce dernier remet les dossiers au sieur Babatoundé contre rétribution. Mais le sieur Babatoundé ne reconnaît pas totalement avoir participé à une telle action. Évasif dans les réponses, le sieur Babatoundé n’a pas réussi à se sortir d’affaires.
Les personnes chez qui les fonds ont été perçus n’ont jamais eu les emplois promis. Face à ces éléments, le parquet a tout de suite établi le délit d’escroquerie passible de sanction pénale. Les sieurs Ba-Agba et Babatoundé ont donc été placés sous mandat de dépôt. Après l’emprisonnement du sieur Babatoundé, les sources du Dei du Groupe de presse Le Potentiel informent que ses chefs hiérarchiques ont décidé de prendre possession des dossiers en instance.
C’est ici que l’on va découvrir le pot aux roses. En effet, on découvre une cargaison de demandes d’emploi et plusieurs sources indépendantes et crédibles du groupe de presse le Potentiel rapportent au département enquête et Investigation (DEI) que chacun des demandeurs d’emploi dont le dossier s’y trouve a été contacté. Les victimes déclarent dans leur grande majorité avoir remis de l’argent pour s’assurer d’être employées. Des noms ont été cités comme courtiers dans cette vaste opération d’escroquerie qui bouleverse presque tous les compartiments dans cette grande boîte.
Vu l’ampleur des dégâts et les racines de l’affaire, nos sources renseignent que la suite de l’enquête a été confiée à la brigade économique et financière (Bef), bras opérationnel de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Ici, les portes de la prison vont s’ouvrir pour bon nombre d’agents.
Plusieurs sources indépendantes du Département enquête et Investigation du Groupe de presse Le Potentiel rapportent qu’au moins quinze (15) personnes ont été interpellées dont deux Directeurs des ressources humaines (DRH).
Le jeudi 18 avril 2024, les mis en cause sont conduits devant le procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Ici, sans ambages, plusieurs d’entre eux ont été placés sous mandat et d’autres sont poursuivis sans mandat. Dans le lot des personnes poursuivies sans mandat, figurent deux directeurs des ressources humaines de deux différentes structures de la Gdiz. Nos sources rapportent que lors de l’extraction des téléphones portables, les officiers de police judiciaire ont découvert avec ignominie, que plusieurs agents mis en cause de la GDIZ demandent aux filles à la recherche d’emplois d’envoyer des images de leur nudité.
C’est donc en fonction de la propriété et de la beauté du sexe que les femmes en quête d’emplois seront appelées. Les données extraites des téléphones des agents indélicats révèlent aussi que plusieurs filles de mœurs légères ont été abusées sexuellement. Le crime est trop ignoble et trop grand pour être effacé sans suite. Il s’agit d’un scandale sexuel doublé d’un harcèlement et d’une escroquerie en bande organisée. Toutes les personnes impliquées dans ce sale dossier sont activement recherchées par la justice.
Le 24 avril 2024, la brigade économique et financière a procédé à l’interpellation de quatre (4) personnes au moins à la Gdiz. En garde à vue, ces quatre personnes devraient être présentées au procureur. L’enquête n’est donc pas clôturée et tous les auteurs, coauteurs et complices de ces crimes de chantage sexuel, de harcèlement sexuel et d’escroquerie seront traqués et sanctionnés. Entre la justice et la colère noire du Chef de l’État, il n’y aura donc plus de sommeil tranquille pour toutes les personnes impliquées dans ce dossier. À suivre…
Brivaël Klokpê Sogbovi