Scandale sexuel, abus et escroquerie à la zone économique spéciale de Glo-Djigbé : Talon en colère, des têtes tombent à la Gdiz
Parce qu’ils ont confondu la Gdiz à une boîte de délinquance sexuelle, d’abus de fonction et d’escroquerie, les agents et toutes les autres personnes visées par l’enquête judiciaire en cours subissent déjà des sanctions administratives. Patrice Talon, le président béninois a fait de la Gdiz un label de réussite africaine. Malheureusement, les informations exclusives mises au goût du jour par le Département enquête et Investigation (Dei) du journal Le Potentiel montrent que certains agents se sont donné des libertés pour utiliser leurs positions afin d’escroquer les demandeurs d’emploi et surtout d’abuser sexuellement des femmes en quête de boulot à la Gdiz.
Si plusieurs personnes ont déjà été arrêtées et jetées en prison et que de grands responsables sont poursuivis sans mandat par la CRIET, la colère présidentielle vient de corser un peu plus les choses. Selon les sources du Dei de Le Potentiel, Patrice Talon ne prend pas à la légère ce dossier de scandale sexuel à la Gdiz. Le président s’interroge et remet en doute la procédure de recrutement du personnel à la Gdiz en questionnant la fiabilité des informations reçues lors de l’enquête de moralité sur les agents présumés coupables cités dans le scandale sexuel et d’escroquerie.
Transformer des femmes en proie à dévorer ou encore en jouets sexuels. Cela n’est pas du goût du Président. Le Chef de l’État a aussi une profonde aversion pour la corruption et l’escroquerie. C’est donc logiquement que la colère présidentielle s’est abattue sur les plus hauts dirigeants de la Gdiz depuis l’éclatement de ce scandale sexuel. Et déjà, renseignent nos sources, une vingtaine d’agents cités dans l’affaire et faisant objet d’une procédure judiciaire sont suspendus en attendant que la justice ne fasse la lumière sur l’affaire.
Le département juridique du Groupe de presse Le Potentiel étudie d’ailleurs l’opportunité ou non de publier la liste des agents suspendus. Le crime est trop ignoble et trop grand pour être effacé sans suite. Il s’agit d’un scandale sexuel doublé d’un harcèlement et d’une escroquerie en bande organisée. Toutes les personnes impliquées dans ce sale dossier sont activement recherchées par la justice.
Le 24 avril 2024, la brigade économique et financière a procédé à l’interpellation de quatre (4) personnes au moins à la Gdiz. Ce mardi 30 avril 2024, six (6) autres personnes ont été interpellées par la Bef dans le cadre de la procédure judiciaire. En garde à vue actuellement, ces personnes devraient être présentées au procureur. L’enquête n’est donc pas clôturée et tous les auteurs, coauteurs et complices de ces crimes de chantage sexuel, de harcèlement sexuel et d’escroquerie seront traqués et sanctionnés. Entre la justice et la colère noire du Chef de l’État, il n’y aura donc plus de sommeil tranquille pour toutes les personnes impliquées dans ce dossier.
D’autres sources annoncent que d’autres têtes vont encore tomber au niveau des chaînes de direction à la Gdiz. Tant la déception du Président de la République est si grande que sa colère ne peut épargner personne.
Le narratif fâcheux des faits qui souillent la Gdiz
Le Dei du Groupe de presse Le Potentiel a consacré une enquête exclusive à l’affaire d’abus sexuels et d’escroquerie depuis les premières dénonciations faites par ses sources. Le récit des faits laisse sans voix. Les sieurs Ba-Agba et Babatoundé officient au niveau de l’usine de transformation d’acajou à la zone de la Gdiz. Sur dénonciations des victimes, les deux agents ont été interpellés début avril 2024 par les éléments du commissariat spécial de la GDIZ.
Dans la foulée, une procédure a été faite et les deux agents sont présentés au parquet du tribunal d’Allada. Au regard des éléments de preuves à charges, le parquet a décidé de placer sous mandat de dépôt les sieurs Ba-Agba et Babatoundé. Les deux inculpés seront déférés à la prison. Dans le fond de l’affaire, les sources du Dei du Groupe de presse étalent les griefs retenus contre les mis en cause. En effet, le sieur Ba-Agba prend des dossiers de demande d’emploi et promet d’aider les postulants contre 15.000f ou 20.000f et même parfois 10.000f.
Les fonds exigés sont fonction des moyens des demandeurs d’emploi. Selon les déclarations de Ba-Agba, rapportées par nos sources, tantôt ce dernier remet les dossiers au sieur Babatoundé contre rétribution. Mais le sieur Babatoundé ne reconnaît pas totalement avoir participé à une telle action. Évasif dans les réponses, le sieur Babatoundé n’a pas réussi à se sortir d’affaires. Les personnes chez qui les fonds ont été perçus n’ont jamais eu les emplois promis. Face à ces éléments, le parquet a tout de suite établi le délit d’escroquerie passible de sanction pénale.
Les sieurs Ba-Agba et Babatoundé ont donc été placés sous mandat de dépôt. Après l’emprisonnement du sieur Babatoundé, les sources du Dei du Groupe de presse Le Potentiel informent que ses chefs hiérarchiques ont décidé de prendre possession des dossiers en instance. C’est ici que l’on va découvrir le pot aux roses. En effet, on découvre une cargaison de demandes d’emploi et plusieurs sources indépendantes et crédibles du groupe de presse le Potentiel rapportent au département enquête et Investigation (DEI) que chacun des demandeurs d’emploi dont le dossier s’y trouve a été contacté. Les victimes déclarent dans leur grande majorité avoir remis de l’argent pour s’assurer d’être employées. Des noms ont été cités comme courtiers dans cette vaste opération d’escroquerie qui bouleverse presque tous les compartiments dans cette grande boîte.
Vu l’ampleur des dégâts et les racines de l’affaire, nos sources renseignent que la suite de l’enquête a été confiée à la brigade économique et financière (Bef), bras opérationnel de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Ici, les portes de la prison vont s’ouvrir pour bon nombre d’agents. Plusieurs sources indépendantes du Département enquête et Investigation du Groupe de presse Le Potentiel rapportent qu’au moins quinze (15) personnes ont été interpellées dont deux responsables. Le jeudi 18 avril 2024, les mis en cause sont conduits devant le procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET).
Ici, sans ambages, plusieurs d’entre eux ont été placés sous mandat et d’autres sont poursuivis sans mandat. Dans le lot des personnes poursuivies sans mandat figurent deux directeurs des ressources humaines de deux différentes structures de la Gdiz. Nos sources rapportent que lors de l’extraction des téléphones portables, les officiers de police judiciaire ont découvert avec ignominie, que plusieurs agents mis en cause de la GDIZ demandent aux filles à la recherche d’emplois d’envoyer des images de leur nudité.
C’est donc en fonction de la propreté et de la beauté du sexe que les femmes en quête d’emplois seront appelées. Les données extraites des téléphones des agents indélicats révèlent aussi que plusieurs filles de mœurs légères ont été abusées sexuellement. La procédure judiciaire suit toujours son cours.
À suivre…
Brivaël Klokpê Sogbovi