Décès d’un prisonnier sous menottes à Porto Novo : L’honorable Habibou Woroucoubou adresse 7 questions au gouvernement
Le député du parti de l’opposition “Les Démocrates” Habibou Woroucoubou s’interroge sur les circonstances de décès d’un jeune homme mort le 30 juin 2024 au centre hospitalier départemental de Porto-Novo. Il a jugé utile d’adresser sept questions au gouvernement afin de mieux comprendre le flou autour de ce dossier. Celles-ci prennent en compte non seulement les circonstances de la mort du défunt mais aussi abordent le cas de la prise en charge des détenus dans les prisons.
Lire ici l’intégralité de sa déclaration
C’est avec consternation que le dimanche 30 juin 2024, nous avons appris à travers les réseaux sociaux le décès Monsieur RADJI Latifou. Ce dernier serait un étudiant qui fait partie de la longue liste des jeunes arrêtés et détenus depuis janvier 2020 à la prison civile de Missérété. Ce décès est survenu au Centre Hospitalier Départemental (CHD) de Porto-Novo, des suites d’une maladie.
En vertu des dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale en son article 110 et ses différents alinéas, le gouvernement est invité à répondre à la représentation nationale sur les préoccupations suivantes :
- Monsieur RADJI Latifou a-t-il été condamné?
- Quelles sont les raisons pour lesquelles Monsieur RADJI Latifou a
été sous menottes sur son lit d’hôpital jusqu’à ce que mort s’en suive? - Pourquoi monsieur RADJI Latifou n’a pas été prise en charge à temps pour lui épargner ce sort fatal ?
- Lorsqu’un détenu est malade quelles sont dispositions légales pour sa prise en charge? Monsieur RADJI Latifou a-t-il bénéficié de ces dispositions?
- Quels sont les obstacles à l’exécution des sentences pénales en République du Bénin ?
- Combien de détenus sont actuellement malades dans l’ensemble des maisons d’arrêt du Bénin ? Quel est le niveau de prise en charge de chacun d’eux ?
- Combien de détenus sont-ils décédés depuis 2016 dans les maisons d’arrêt du Bénin ? Quelles sont les causes de leur décès ?
La réponse du gouvernement est attendue dans les jours à venir afin d’éclairer l’opinion publique sur la situation.