Au cœur de la ville, capitale économique du Bénin, la dignité des femmes est mise à rude épreuve. Le cas typique d’un grand complexe hôtelier implanté à Cotonou fait réfléchir sur la »peau dure » du mal dénommé : le harcèlement. Selon les sources du Département enquête et investigation (Dei) du Groupe de presse Le Potentiel, ce grand hôtel dont nous taisons volontairement le nom, est devenu un espace d’insécurité psychologique pour les femmes qui y travaillent.
Des filles employées aux stagiaires, les faits laissent croire que le directeur de l’hôtel ne laisse passer aucune occasion pour harceler. Entre fin 2023 et début d’année 2024, les alertes sont régulièrement reçues au Dei du Groupe de presse Le Potentiel. Grâce à notre réseau d’informations dense et diversifié, des victimes ont été interrogées. Des aveux recueillis attestent que le harcèlement était la chose la mieux partagée dans cet hôtel. Le directeur accusé est cité au bout des lèvres.
En appui des aveux, des audios d’appels, des extraits de messages et enregistrements audios… ont été fournis au Dei du Groupe de presse Le Potentiel. Conformément au Code de déontologie et au Code de l’information, début juin 2024, Le Potentiel a saisi la direction de l’hôtel après avoir documenté et retracé les sources des faits de harcèlement dénoncés. Les responsables de la direction ont répondu, dans les délais requis, au courrier adressé par Le Potentiel.
Des réponses, il en ressort que les responsables ne sont pas informés des cas de harcèlement et que d’ailleurs le contrat du directeur accusé serait déjà arrivé à terme depuis mai 2024. Le directeur serait déjà parti du Bénin à l’expiration de son contrat. Au regard des faits, il urge que les chefs d’entreprises prennent des mesures pour davantage protéger les femmes dans les entreprises. Les victimes des faits de harcèlement doivent briser le silence et dénoncer les bourreaux harceleurs.
Les cas d’abus et de harcèlement ne doivent plus avoir droit de cité en milieu de travail. Pour le bien-être des femmes dans les espaces de travail, la discipline sexuelle doit prévaloir sur les pulsions incontrôlées dans le rang des hommes, quels que soient leurs positions et leurs statuts.
Brivaël Klokpê Sogbovi