Les inondations catastrophiques qui frappent l’Afrique de l’Ouest et centrale ont provoqué la mort de près de 900 personnes et touché 3,5 millions d’individus, de la Guinée au Tchad, en passant par le Nigéria.
Le mardi 10 septembre, au sud de Maiduguri, capitale de l’État de Borno au Nigéria, l’effondrement du barrage d’Alto a aggravé une situation déjà critique. Cette région, où les populations sont vulnérables en raison de l’insécurité alimentaire et des conflits armés, a vu son calvaire empirer. Les autorités locales ont fait état d’un bilan provisoire d’une trentaine de morts et de 400 000 déplacés, s’ajoutant aux 200 décès et 225 000 déplacés dénombrés par les Nations Unies à la mi-juillet.
Le nord du Nigéria est particulièrement affecté par ces intempéries, dans un contexte déjà marqué par plus d’une décennie d’insurrection menée par les groupes djihadistes comme Boko Haram. Au Tchad voisin, la situation est tout aussi préoccupante, avec 1,5 million de personnes impactées par la montée des eaux. La crise humanitaire y est aggravée, créant une situation alarmante. Depuis juillet, les organisations humanitaires rapportent un bilan de 340 morts, la perte de 60 000 têtes de bétail, la destruction de 160 000 habitations et l’inondation de 25 000 hectares de cultures, compromettant ainsi les prochaines récoltes.
Ces événements soulignent l’ampleur des défis humanitaires auxquels sont confrontées ces régions, déjà fragilisées par des conflits et des crises économiques.
Médard CLOBECHI