La Douma, chambre basse du parlement russe, a adopté un projet de loi visant à interdire la promotion d’un mode de vie sans enfants, avec des sanctions sévères pour ceux qui enfreindront cette nouvelle législation. Ce texte, qui attend désormais la validation de la chambre haute et la signature du président Vladimir Poutine, s’inscrit dans les efforts des autorités pour contrer la crise démographique russe.
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Le projet de loi prévoit des amendes conséquentes pour toute promotion d’un mode de vie sans enfants dans les médias, les films ou la publicité. Les individus pris en faute risquent jusqu’à 400 000 roubles (environ 4 000 euros), tandis que les fonctionnaires pourraient être sanctionnés jusqu’à 800 000 roubles (8 000 euros). Les entreprises encourraient des amendes allant jusqu’à 5 millions de roubles (47 000 euros), une mesure qui vise à dissuader les organisations de s’associer à ce message.
«Nous adoptons ce projet de loi pour protéger nos jeunes des idéologies inutiles», a déclaré Nina Ostanina, présidente de la commission de la politique familiale de la Douma, soulignant que cette mesure vise à défendre les valeurs familiales «traditionnelles» face aux nouvelles tendances perçues comme nuisibles pour la société.
Une Réponse à la Crise Démographique «Catastrophique»
Ce texte législatif s’inscrit dans une démarche plus large pour répondre à la crise démographique que traverse la Russie, crise reconnue comme «catastrophique» par le Kremlin en juillet dernier. En dépit des nombreuses politiques natalistes mises en place ces dernières décennies, la natalité reste faible. En 2023, le taux de fécondité en Russie s’établissait à 1,41 enfant par femme en âge de procréer, selon l’agence russe de statistiques Rosstat. Ce chiffre est bien en dessous du seuil de renouvellement des générations, fixé à 2,1 enfants par femme, et représente un défi majeur pour l’avenir de la nation.
Médard CLOBECHI
