À Dar es Salaam, un immeuble de quatre étages s’est effondré en week-end dans le quartier commerçant de Kariakoo. Au moins 16 personnes et des blessés ont été enregistrées. Les opérations de secours, désormais dans leur troisième jour, se poursuivent intensivement pour retrouver d’éventuels survivants coincés sous les décombres.
Plus de 80 personnes ont été extraites vivantes des ruines de l’immeuble, qui abritait des dizaines de commerces. Cependant, le nombre exact de personnes encore piégées reste incertain. Plusieurs témoins ont signalé avoir perdu contact avec des proches qu’ils croient prisonniers sous les débris.
Le Premier ministre Kassim Majaliwa au chevet des familles endeuillées, a promis que les opérations se poursuivraient « jour et nuit, jusqu’à ce que nous soyons absolument certains que chaque personne coincée ait été retrouvée ».
La présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, a ordonné un audit général des bâtiments du quartier Kariakoo, connu pour son activité commerciale intense. Elle a également exigé une enquête approfondie sur les permis de propriété et de construction de l’immeuble effondré, soulignant la nécessité d’agir face aux pratiques de construction non conformes.
Les effondrements de bâtiments sont fréquents en Tanzanie, particulièrement pendant la saison des pluies, en raison de la qualité médiocre des matériaux utilisés et du non-respect des normes de construction. Cette tragédie relance le débat sur la régulation du secteur immobilier dans ce pays d’Afrique de l’Est, où les pressions urbaines et la croissance démographique exacerbent les risques.
Médard CLOBECHI