Affaire de bavure douanière à Azovè (commune d’Aplahoué) : retour exclusif sur l’incident et l’évolution sanitaire de la victime, un maçon de 24 ans

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Un grave incident a marqué la matinée du samedi 30 novembre 2024 au premier carrefour de la ville d’Azovè, dans la commune d’Aplahoué. Une confrontation entre un véhicule privé immatriculé au Togo, appartenant à un Béninois, et une voiture banalisée de la douane s’est soldée par une fusillade. Ernest, un jeune maçon de 24 ans, père d’un enfant de deux mois, a été grièvement blessé par balle.

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Les faits, une confusion tragique

D’après les premiers témoignages recueillis par l’équipe du Département Enquête et Investigation (DEI) du Groupe de Presse Le Potentiel, tout aurait commencé lorsqu’un véhicule banalisé a tenté d’intercepter la voiture du jeune conducteur. Celui-ci, voyant les appels de phares et les klaxons de la voiture derrière lui, a cru à une tentative d’agression criminelle et décidé de poursuivre sa route jusqu’à un lieu jugé sûr.

C’est alors que des tirs ont éclaté. Les projectiles d’une arme de type AKM ont traversé la voiture, touchant grièvement Ernest, qui se trouvait sur le siège passager.

Selon le conducteur, rien n’identifiait le véhicule comme appartenant à la douane. « La voiture n’avait aucun insigne officiel, aucune marque distinctive. Nous avons pensé à une attaque criminelle », explique le frère de la victime.

Le conducteur a tenté de s’arrêter après avoir croisé un bus pour se sentir en sécurité, mais les tirs ont commencé avant même qu’il ne puisse immobiliser son véhicule.

Une prise en charge médicale critique

Après l’incident, Ernest a été transporté en urgence à l’hôpital de zone d’Aplahoué, puis référé au Centre Hospitalier Départemental (CHD) de Lokossa. Vu la gravité de son état, il a ensuite été transféré au Centre National Hospitalier Universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM) à Cotonou.

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Aux urgences, Ernest était en soins intensifs dans une salle VIP, sous perfusion, en attente d’une intervention chirurgicale pour extraire les balles logées dans ses intestins. Le père et le frère de la victime, présents à ses côtés, se sont déclarés soulagés par la prise en charge complète des frais médicaux par des agents des douanes jusqu’à l’heure ou notre équipe quittait le CNHU.

Une affaire suivie de près par les autorités douanières

Le Directeur régional des douanes Mono-Couffo, le Colonel Dégila Nestor, s’est rendu au chevet de la victime accompagné d’un autre douanier en civil. Leur présence illustre la gravité de l’affaire et l’implication de leur institution dans le suivi médical de la victime.

Le contexte de l’incident

D’après les informations recueillies, Ernest et son frère étaient en route vers Aplahoué pour ramener des feuilles médicinales destinées à soulager les douleurs dentaires de l’épouse de l’aîné. Partis de Dévé, dans la commune de Dogbo, ils ont été interceptés à Azovè par un véhicule Toyota Avensis sans inscription officielle de la douane.

Un drame aux multiples implications

Ce tragique événement met en lumière les tensions entre certaines forces de l’ordre et les citoyens. L’usage présumé abusif de la force et l’absence de communication claire dans ce type d’opération suscitent des interrogations légitimes.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, l’intervention chirurgicale d’Ernest n’a pas encore été réalisée. Le Groupe de Presse Le Potentiel s’engage à suivre de près cette affaire et à informer ses lecteurs de tous les développements.

Affaire à suivre

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