Cameroun : le gouvernement suspend et interdit plusieurs ONG pour financement illégal

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Cinq (05) organisations non gouvernementales ont été suspendues ou interdites par le gouvernement camerounais, suscitant une vive indignation chez les défenseurs des droits humains. Les accusations portent sur des soupçons de financement illicite et de terrorisme.

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Le Ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a annoncé la suspension pour trois mois de trois ONG, ainsi que l’interdiction de deux autres. Parmi les organisations concernées figurent deux entités affiliées au Réseau des droits humains en Afrique centrale (Redhac), l’Association charitable socio-culturelle du Cameroun et Reach Out Cameroon, basée à Buea dans le sud-ouest du pays. Les autorités justifient ces mesures par des soupçons de « financements illicites », de « blanchiment de capitaux » et de « financement du terrorisme ». Selon Paul Atanga Nji, cette action s’inscrit dans la lutte contre des pratiques mettant en danger la sécurité nationale.
Le Redhac, directement touché par ces décisions, a mis en place une cellule de crise pour organiser la riposte. Les responsables de cette organisation dénoncent une attaque contre la liberté d’association et des mesures qu’ils qualifient d’arbitraires.
Cyrille Rolande Béchon, directrice exécutive de l’ONG Nouveaux Droits de l’Homme au Cameroun, critique vivement cette décision qu’elle juge injustifiée : « Cette décision n’a aucun fondement juridique. Ça n’a vraiment pas de raison d’être. Nous nous organisons pour réagir. » Elle a également réaffirmé la volonté des ONG de maintenir leurs activités prévues, notamment celles liées à la Journée internationale des droits de l’homme le 10 décembre.

Médard CLOBECHI

SWEDD

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