Le Chef d’Etat-Major général de l’armée béninoise une semaine après l’attaque du point triple : «Nous avons eu à faire des réaménagements et ça se poursuit»
Ce 16 janvier 2025, le Bénin commémorait le 48e anniversaire de son agression par des mercenaires. À l’occasion, la haute hiérarchie militaire a procédé au dépôt symbolique de gerbe à la place du souvenir à Cotonou. À l’issue de cette cérémonie sombre mais pleine de sens, le Chef d’Etat-Major Général de l’armée béninoise, le Général de division Fructueux Gbaguidi s’est prêté aux questions des journalistes venus en couverture. Lesquelles questions sont relatives à l’attaque du point triple dans le nord du Bénin le 8 janvier dernier.
EXTRAIT DES PROPOS DE FRUCTUEUX GBAGUIDI
«C’est le lieu pour moi de rendre hommage à ces Béninois qui ont défendu le pays avec brio. Aujourd’hui, notre pays est à nouveau attaqué. J’ai une pensée pour les camarades tombés sur le champ d’honneur dans le cadre de l’opération MIRADOR. J’ai une pensée pour leurs parents. Je leur présente toutes nos condoléances. C’est dur mais le métier est dur. On se rappelle que c’est dans une synergie d’actions il y a 48 ans que nos anciens se sont levés pour faire face à l’ennemi. Il est important que aujourd’hui encore dans la même synergie d’actions, et militaires et civils, nous puissions faire face au terrorisme international qui nous agresse…
Après chaque attaque, après chaque événement, nous faisons un retour d’expérience. Ça veut dire que forcément quelque chose n’a pas marché. Nous essayons de corriger. Parce que, être militaire, c’est aussi faire preuve d’adaptabilité quand nous avons de tels événements. Nous avons eu à faire des réaménagements et ça se poursuit. Il n’est pas nécessaire d’augmenter l’état d’alerte. Il est nécessaire d’améliorer notre posture et de mieux nous améliorer à nos équipements…
Le Bénin a toujours cherché la synergie d’actions dans la sous région. Le président de la République s’est rendu deux fois au Burkina Faso. Je me suis rendu deux fois au Burkina Faso pour proposer que nous travaillons ensemble. Je suis persuadé qu’un jour, ça se fera. Le terrorisme travaille en réseau. Ils font fi des frontières. Nous avons le devoir de nous entendre pour opposer une réponse qui est à la mesure de ce qu’ils font»