Université d’Abomey-Calavi : Scandale au Département de Sociologie, un enseignant accusé d’entretenir une relation prohibée avec son étudiante
Le Département de Sociologie de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) est secoué par une affaire de mœurs impliquant un enseignant et une étudiante inscrite en Licence 3 de socio-anthropologie. L’enseignant, également encadreur de mémoire de la jeune femme, est accusé d’entretenir une relation amoureuse avec cette dernière.
Tout a commencé lorsque les parents de l’étudiante ont découvert des messages explicites dans le téléphone de leur fille, un iPhone dont ils affirment ignorer la provenance.
L’un de ces messages, rapporté par les parents, mentionne : « Ma chérie, on se voit encore au même endroit. » Face à ces découvertes, le grand-père de la jeune femme a alerté le Vice-Doyen de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales (FASHS) à travers un enregistrement audio WhatsApp devenu viral.
« Je veux que cet enseignant serve d’exemple »
Dans son témoignage, le parent de l’étudiante a exprimé sa colère et sa volonté de faire éclater la vérité. Il accuse l’enseignant d’abuser de son statut d’encadreur pour manipuler sa fille, et il affirme détenir des preuves tangibles de leurs échanges.
D’après lui, certains collègues de l’enseignant auraient confirmé que ce dernier serait habitué à de telles pratiques : «Ce n’est pas ma fille seule qui est concernée. J’ai discuté avec d’autres enseignants, et ils disent que cela ne les surprend pas. »
Les autorités universitaires et judiciaires saisies
Le scandale a rapidement pris une tournure officielle. Selon des sources proches du rectorat de l’UAC, des sanctions disciplinaires ont déjà été prononcées contre l’enseignant, il a été déchargé de toutes ses fonctions d’encadrement, aussi bien au niveau de la Licence que du Master.

Par ailleurs, l’Institut National de la Femme (INF) a été saisi et poursuit les investigations en vue d’appliquer les dispositions légales.
Un rappel des règles strictes en milieu universitaire
Au Bénin, les relations amoureuses entre enseignants et étudiantes sont strictement prohibées par la loi N°2021-11 du 20 décembre 2021 en son article 551-1 qui stipule que toute liaison amoureuse entre un formateur ou un enseignant et son apprenant est interdite.
«En aucun cas, le consentement de l’apprenant ne peut être retenu », précise ledit article. « Lorsque la liaison amoureuse est établie par des échanges ou comportements de quelque nature que ce soit, des actes ou faits qui ne caractérisent la réalité, elle est réputée consécutive à un harcèlement s3xuel».
Par ailleurs, à l’Université d’Abomey- Calavi dans cette même veine, le recteur Félicien Avléssi a pris des mesures strictes pouvant conduire à ce type de lien entre un enseignant et son étudiante. Il s’agit par exemple du communiqué rendu officiel le 21 octobre 2022 interdisant aux étudiantes de porter des tenues extravagantes pour se rendre au campus.
Ces dispositions visent à assainir les environnements éducatifs et à protéger les étudiantes contre toute forme d’abus de pouvoir ou de harcèlement. De nombreux enseignants ont déjà été lourdement sanctionnés pour des faits similaires.
Une affaire loin d’être close
Alors que l’identité des protagonistes reste pour l’instant confidentielle, cette affaire soulève de nouveau la question de l’éthique dans les milieux académiques. Elle rappelle aussi l’urgence de renforcer la vigilance pour prévenir de telles dérives. Affaire à suivre.
Ulrich ZINSOU