Procès complot contre l’autorité de l’État à la CRIET : Le chauffeur du couple Homeky Ganiou Sanoussi parle du véhicule immatriculé retrouvé au domicile de l’ancien ministre des sports
Dans le cadre du procès sur le complot contre l’autorité de l’État en cours à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), l’audition des témoins s’est poursuivie avec la déposition de Ganiou Sanoussi, chauffeur de Magali Dossa et d’Oswald Homéky. Ce dernier a révélé des informations qui apportent un nouvel éclairage sur les faits, notamment concernant le véhicule impliqué dans cette affaire.
Ganiou Sanoussi a expliqué qu’il était au service de Magali Dossa et, occasionnellement, d’Oswald Homéky pour diverses courses. Selon son récit, il a été sollicité pour transporter un véhicule Prado dont les plaques d’immatriculation ont été retirées par un soudeur dans un garage à Zongo. «J’ai suivi les instructions de mon patron et du monsieur qui m’accompagnait. Je n’ai pas moi-même retiré les plaques, ce n’est pas dans mes compétences», a-t-il précisé selon nos confrères de Peace FM.
Il a ajouté que, bien qu’il ait conduit le véhicule sans plaques jusqu’à la maison, il n’avait pas perçu l’ampleur de l’affaire. «Après avoir entendu la nouvelle d’un coup d’État, je n’avais pas les mots. Je me suis demandé comment le véhicule que j’ai conduit pouvait être impliqué dans une telle histoire.»
Interrogé sur ses relations avec Oswald Homéky, Ganiou Sanoussi a décrit ce dernier comme un patron généreux, sans pour autant entrer dans les détails de leurs échanges financiers. Il a mentionné que Homéky entretenait des relations avec certaines personnes, notamment un dénommé Wilfried et un individu surnommé DC, mais il a affirmé ne pas connaître Rock Niery.

Concernant les événements entourant l’arrestation de son patron, le chauffeur a déclaré qu’il n’avait rien remarqué d’inhabituel avant les faits, sauf un incident lié à des voleurs ayant pénétré dans la maison. Il a également affirmé n’avoir jamais discuté du changement de plaques du véhicule avec qui que ce soit.
«Moi, mon travail, c’est de conduire», a-t-il conclu, insistant sur le fait qu’il n’avait fait que suivre les consignes reçues.
Le procès se poursuit, et d’autres auditions pourraient permettre de mieux comprendre les rouages de cette tentative de coup d’État. L’audience est suspendue après cette déclaration et va reprendre incessamment. À suivre.
UlrichZinsou