L’Organisation mondiale de la santé (OMS) tente d’empêcher le retrait des États-Unis, une décision qui pourrait bouleverser le financement et l’action humanitaire à l’échelle mondiale. Washington, principal contributeur de l’agence onusienne, prévoit de suspendre sa participation, une annonce qui suscite l’inquiétude au sein de l’organisation.
Le président américain Donald Trump a confirmé son intention de retirer son pays de l’OMS, une rupture qui dépasse la simple fermeture d’un bureau à Genève. « Les États-Unis ne quittent pas un bâtiment ni un secrétariat. Ils quittent une communauté de nations », a alerté Michael Ryan, directeur général adjoint de l’OMS, appelant les 193 États membres à prendre conscience de l’ampleur de cette décision.
Avec une contribution de 988 millions de dollars pour 2024-2025, soit près de 14 % du budget total de 6,9 milliards de dollars de l’OMS, les États-Unis jouent un rôle clé dans le financement des programmes de santé. Leur départ mettrait en péril plusieurs initiatives essentielles.

Les conséquences de ce retrait pourraient être catastrophiques. Déjà, l’OMS redoute des coupes budgétaires drastiques pour ses interventions dans les zones de crise, notamment au Moyen-Orient, en Ukraine et au Soudan. De plus, des programmes majeurs comme l’éradication de la poliomyélite et la lutte contre le VIH** subiraient des pertes financières de plusieurs centaines de millions de dollars, amplifiant l’urgence sanitaire dans les pays les plus vulnérables.
Face à cette menace, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, exhorte la communauté internationale à réagir. « Il est crucial d’investir dans le retour des États-Unis. Chacun ici peut jouer un rôle pour éviter cette rupture », a-t-il déclaré. L’organisation cherche activement des solutions pour convaincre Washington de rester, mais le temps presse.
Le départ des États-Unis de l’OMS pourrait remodeler l’équilibre des politiques de santé mondiale, mettant en péril des millions de vies.
Médard CLOBECHI