Le gouvernement nigérien a sommé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de quitter le pays avec effet immédiat. Aucune justification officielle n’a été avancée pour cette décision, communiquée par une simple note verbale du ministère des Affaires étrangères.
Les autorités de Niamey ont dénoncé les accords de siège de l’organisation humanitaire, entraînant la fermeture immédiate de ses bureaux et le départ de son personnel expatrié. Une source de la société civile nigérienne, partenaire du CICR, a confirmé l’information à RFI, précisant que cette décision s’est faite sans explication officielle.

Ce n’est pas la première fois qu’une ONG internationale est visée par une telle mesure au Niger. En novembre dernier, l’organisation française ACTED et son partenaire local APBE avaient déjà été expulsés dans des circonstances similaires.
Présent au Niger depuis 35 ans, le CICR jouait un rôle clé dans l’assistance aux populations touchées par les conflits armés. En 2023, l’organisation avait apporté des soins à plus de 120 000 personnes à travers ses antennes de Diffa, Tillabéri et Tahoua.
Ironie du calendrier, le CICR publiait, mardi 4 février, son bilan d’activités du premier semestre 2024 sur son site internet, le jour même où son expulsion était annoncée. Pour l’instant, l’organisation humanitaire n’a pas encore réagi officiellement à cette décision brutale des autorités nigériennes.