Conseil économique et social CES : Toujours pas de bureau, l’argent public aux conseillers illégitimes

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À quand l’entrée en fonction officielle des membres du bureau exécutif national du Conseil économique et social (Ces) – nouvelle version ? Cette question, les béninois se la posent en raison des délais devenus anormalement longs que les nouveaux conseillers prennent pour s’asseoir dans leur  »siège de pouvoir ».

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La désignation des nouveaux conseillers devant siéger au Ces a pris du temps. Angoisses, stress, crises, espérance, désespérance… Les acteurs politiques et autres cadres partisans sont passés par tous ces états d’esprit dans la période de la désignation des membres du Ces. Mais il vaut mieux tard que jamais. Enfin, toutes les institutions attendues pour désigner les conseillers l’ont fait.

Depuis lors, les mécanismes légaux sont activés pour pourvoir aux différents postes au sein des départements puis au niveau du bureau national du Conseil Économique et Social. Si les bureaux départementaux sont constitués depuis avec des coordonnateurs, l’élection et l’installation des membres du bureau national peine à faire figure. Pour expliquer ce retard criant, certains observateurs conditionnaient l’élection des membres du bureau national à l’élection des coordinateurs départementaux.

Mais depuis, cette raison est tombée en désuétude. Car depuis mi-janvier 2025, le collège des 12 coordonnateurs départementaux du CES est connu. Chaque département a déjà son coordonnateur/ Ces. Hélas, les membres du bureau national ne sont toujours pas connus. Le statu quo devient pesant depuis plusieurs semaines maintenant.

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La caisse publique souffre et les contribuables béninois sont dans la désolation. En l’absence d’un nouveau bureau national élu et installé, ce sont les anciens membres dont le mandat est arrivé à expiration depuis qui continuent de percevoir les avantages liés à leurs fonctions de conseillers. Or, ils sont tous devenus des conseillers illégitimes en raison de l’expiration de leur mandat. L’argent public est ainsi utilisé pour payer des conseillers illégitimes.

La faute, aux calculs politiques qui retardent l’élection et l’installation des membres du nouveau bureau national. Pour éviter la vacance de poste, c’est l’entrée en fonction du nouveau bureau qui mettrait un terme aux fonctions des anciens conseillers. Quoi qu’il en soit, la tergiversation des nouveaux conseillers est grande. Elle induit une situation inappropriée en ce qui concerne la gestion des finances publiques.

Les calculs politiques, l’indisponibilité du Chef des membres désignés ou alors plusieurs autres seraient-ils à la base de ce retard criant dans l’élection et l’installation du nouveau bureau du Conseil Économique et Social ? Aucune de ces raisons ne peut être exclue au vu de la sensibilité de l’année 2025 qui est une année charnière conduisant vers l’organisation des élections générales de 2026.

Mais quand l’Etat s’élève, les intérêts partisans doivent être tus. En cela, Patrice Talon, Président de la République, devra agir pour mettre fin à ce vide juridique. Garant du respect de la Constitution et du bon fonctionnement des institutions, Patrice Talon devra user des pouvoirs en sa possession pour accélérer l’entrée en fonction de la nouvelle équipe dirigeante du Conseil économique et social. Cela y va de l’intérêt de tous les Béninois.

Brivaël Klokpê Sogbovi

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