Recherche scientifique et fuite des cerveaux : Des propositions pour un meilleur accompagnement des jeunes chercheurs du Sud Global
Du 24 au 26 février 2025 à Cotonou, l’International Foundation for Science (IFS) en partenariat avec l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) a organisé un atelier de réflexion sur le financement des activités des jeunes chercheurs du Sud. Cette rencontre dont l’ouverture a connu la présence de la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Eléonore Yayi Ladékan a été l’occasion pour les universitaires d’explorer les solutions afin d’éviter la fuite des cerveaux.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Des pistes pour un meilleur accompagnement des jeunes chercheurs du Sud Global
Cotonou, 27 février 2025 – L’atelier de réflexion organisé par l’International Foundation for Science (IFS) à Cotonou du 24 au 26 février 2025 s’est achevé sur une note d’espoir. « En combinant les idées des jeunes scientifiques avec l’expérience des chercheurs chevronnés, nous pouvons identifier des solutions pour financer les activités de recherche de la relève », a déclaré le Professeur Brice Sinsin, ancien Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi et boursier de l’IFS.
Selon lui, cette rencontre a permis d’explorer les opportunités à offrir aux jeunes chercheurs et de réfléchir à la meilleure façon de les accompagner. « Lorsqu’on bénéficie d’un mentor constructif, progressiste et inspirant, on trouve immédiatement un bon accueil. L’environnement dans lequel évoluent les jeunes chercheurs est primordial. Il s’agit de leur fournir les premiers outils nécessaires afin qu’ils puissent développer pleinement leurs compétences », a-t-il ajouté.
Pour lutter contre la fuite des cerveaux, les participants ont recommandé la mise en place de plans de carrière attractifs, des incitations au retour (logement, financement de la recherche) et une meilleure intégration des chercheurs expatriés dans les réseaux scientifiques nationaux. Les discussions ont mis en lumière l’importance des collaborations Sud-Sud et la création de partenariats stratégiques.
L’accès aux financements demeure un défi majeur pour de nombreux chercheurs, en particulier dans les pays en développement. Il est essentiel d’améliorer les capacités en rédaction de projets et de diversifier les sources de financement, en impliquant le secteur privé et les organisations internationales. Une meilleure coordination entre les universités et les instances gouvernementales est également préconisée.
Le renforcement de la communication scientifique est apparu comme un enjeu clé. L’adoption de stratégies de dissémination efficaces est essentielle pour maximiser l’impact de la recherche. L’organisation d’événements tels que des semaines science-politique favoriserait le dialogue entre chercheurs, politiques, société civile et secteur privé.
« On note une volonté de poursuivre ces initiatives dans la durée. En nous organisant en réseaux pour solliciter les bailleurs et autres partenaires, nous pouvons démontrer que l’investissement dans les jeunes chercheurs produit des résultats tangibles, bénéfiques pour les institutions et les pays. Face aux problèmes tels que le changement climatique, les solutions doivent également émerger du Sud », a affirmé Professeur Patrick Van Damme, Directeur intérimaire de l’IFS.
Fondée en 1972, l’IFS a attribué des milliers de bourses, pour un financement total de plus de 100 millions d’euros en un demi-siècle. Toutefois, la fondation amorce progressivement son retrait, ce qui a motivé la tenue de cette rencontre afin de discuter des solutions alternatives de financement, du renforcement des capacités, de la fuite des cerveaux et du rôle des collaborations internationales.