Patrice Talon évoque la condamnation de Olivier Boko : « Il était un frère, devenu un monstre »

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Dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique et publié ce vendredi 14 mars 2025, le président béninois Patrice Talon s’est confié sur sa relation avec son ancien ami et frère Olivier Boko. Il a exprimé sa profonde déception, déclarant : « Je ne sais ce qui a pris Olivier Boko. »

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Olivier Boko, homme d’affaires influent et ami de longue date de Talon, a joué un rôle important dans le régime du président Talon . Cependant, en septembre 2024, il a été arrêté sous l’accusation de tentative de coup d’État, aux côtés de l’ex-ministre des Sports, Oswald Homeky. En janvier 2025, ils ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle pour complot contre la sûreté de l’État et corruption d’agents publics.

«Jai vécu l’exil, la conquête puis l’exercice du pouvoir. Je lui ai fait confiance, au point de lui déléguer nombre de prérogatives dont il me déchargeait pour me permettre de me consacrer entièrement aux multiples dossiers techniques, dans leurs plus petits détails. Il rencontrait pour moi les acteurs politiques et sociaux, les représentants de la société civile, les dignitaires religieux, et répondait à ma place à de multiples sollicitations. Il était, tout au moins l’ai-je
cru jusqu’au bout, mes yeux et mes oreilles, tant il est vrai que, dans un pays comme le Bénin, le président ne peut être partout à la fois», a confié le chef de l’État.

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Plus loin, le chef de l’État a notamment livré des détails sur la relation intime qu’il partageait avec Olivier Boko. « Ma confiance envers lui était totale au point de que je lui avais délégué le contrôle des services de renseignement et de ma propre sécuritế. Au
cours du procès, le chef de la Garde républicaine, le colonel Tévoédjrè, l’a dit : Olivier Boko était le seul, en dehors du président, à pouvoir lui
donner des instructions… », dira-t-il.

Face à tous ces privilèges accordés à son ami, le chef de l’État a été questionné sur sa responsabilité dans cette tentative. « J’ai ma part de responsabilité, bien sûr. Sans m’en rendre compte, j’ai créé un monstre qui, telle une araignée, avait méthodiquement tissé sa
toile dans tous les milieux de la vie publique : politiciens, magistrats, services de sécurité, hommes d’affaires », a expliqué Talon sur Jeune Afrique.

UlrichZinsou

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