Banditisme en série, riposte en rafale: Quand les braqueurs se réunissent… la Police républicaine envoie l’invitation finale

0 1 004

La Police républicaine n’a pas attendu les grandes déclarations pour passer à l’action. Après une série de vols à mains armées à Cotonou, Abomey-Calavi, Sèmè-Podji, Parakou et Tchaourou, elle a sorti les griffes. Entre cambriolages en escalade, agresseurs en treillis et gaz lacrymogène au réveil, la situation frisait le mauvais film d’action. Sauf que là, pas de générique de fin, la police est bien intervenue.

- Advertisement -

Un chef de couvent et deux ex-militaires, casting de choc pour scénario de braquages

Ils sont une dizaine. Pas des débutants. Deux d’entre eux ont été formés au maniement des armes avant d’être remerciés pour indiscipline. Résultat ? Ils ont recyclé leurs compétences dans les braquages, main dans la main avec un chef de couvent apparemment plus porté sur les sortilèges que sur les sermons. Avec des armes, des uniformes, des motos, des bijoux et du chanvre indien comme accessoires de scène, leur méthode était rodée : escalade de clôture, neutralisation du père de famille au gaz, humiliation gratuite, et longue fouille à domicile. Sans oublier le guetteur en service extérieur, façon portier d’un hôtel pas très conventionnel.

Ouidah, réunion de gang, débandade de groupe

Mercredi 9 avril, leur petite réunion stratégique à Ouidah a été écourtée par une visite surprise : l’équipe d’intervention de la Police républicaine. Les malfaiteurs, dans un ultime réflexe de résistance, ont tenté de faire feu. Mauvaise idée. L’échange s’est terminé par des coups de feu… et deux morts dans les rangs des braqueurs. Le procureur s’est rendu sur place, sans carton d’invitation, pour constater l’opération.

Bijoux, motos, gaz et tenues, brocante après braquage

Banniere carrée

Après les arrestations, place au vide-grenier judiciaire : armes à feu, munitions, montres, bijoux, véhicules, motos, titres fonciers (plus ou moins officiels), tenues militaires et tubes de gaz lacrymogène. Il y en avait pour tous les goûts. Cerise sur le gâteau : certaines victimes ont déjà reconnu leurs biens. La Brigade criminelle appelle donc les autres à venir faire un tour, on ne sait jamais… votre montre pourrait vous attendre.

Sinendé : réveil matinal, embuscade improvisée

Jeudi 10 avril, direction Fô-Bouré, vers Sinendé. Il est 5h. Des individus armés tentent de braquer des passants. Une victime est blessée. La patrouille de la Police républicaine intercepte deux des quatre suspects. Un pistolet artisanal et deux cartouches saisis. La victime est hospitalisée, les malfaiteurs, eux, ne sont pas près de rentrer chez eux. Les recherches continuent.

Quand la méthode remplace la panique

En recoupant les informations, la Police républicaine montre qu’elle a opté pour des actions ciblées et réfléchies. Les malfrats, eux, misent toujours sur la surprise et la peur. Mais désormais, les cambriolages à l’ancienne ne font plus long feu. Les coffres ne s’ouvrent plus sous la menace, mais sous les clés des scellés judiciaires.

Joseph Sossou

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

error: Content is protected !!