Journée Mondiale de lutte contre le paludisme : Malgré l’existence des vaccins, quelques obstacles freinent l’atteinte des objectifs
Ce 25 avril, Journée internationale consacrée à la lutte contre le paludisme, la communauté internationale revient sur les lourdes répercussions de cette maladie à travers le monde, en particulier en Afrique. L’occasion également d’évaluer la faisabilité des objectifs fixés à l’horizon 2030 pour son éradication.
Cette journée met en lumière les statistiques alarmantes de la maladie. Les rapports de la communauté internationale indiquent que plus de 200 millions de cas sont enregistrés chaque année. En 2023, près de 450 000 décès ont été recensés. Des chiffres préoccupants qui obligent à reconsidérer l’agenda prévu pour 2030. À l’heure actuelle, les prévisions d’éradication de la maladie en Afrique semblent difficiles à concrétiser, en raison de multiples facteurs. Le continent africain reste particulièrement menacé malgré les investissements importants des Nations Unies, qui depuis deux décennies fournissent des produits pharmaceutiques et du matériel médical, notamment des moustiquaires imprégnées. Si certains pays, comme le Rwanda, ont consenti d’importants efforts humains et financiers pour réduire le nombre de cas, d’autres peinent encore à contenir la maladie. Le contexte mondial a également changé. L’arrivée au pouvoir de Donald Trump a entraîné la suspension de plusieurs investissements dans des secteurs clés. Bien que la Maison Blanche ait évoqué une exemption concernant les aides destinées à la lutte contre le paludisme, ce gel de financements pourrait avoir des répercussions notables sur la santé des patients. D’autres obstacles freinent la réalisation des objectifs, notamment la résistance croissante des moustiques aux insecticides. Un vaccin est désormais disponible et contribue efficacement à la baisse du taux de mortalité. Mais il est impératif que chaque citoyen repense ses habitudes de vie pour mieux se protéger et soutenir les efforts de la communauté internationale.
À l’occasion de la journée du 25 avril 2024, qui a eu lieu à Allada l’année dernière le professeur Benjamin HOUNKPATIN, ministre béninois en charge de la Santé, déclarait : « Le paludisme, maladie évitable et guérissable, continue d’être un problème majeur de santé publique de par son ampleur et sa charge de morbidité et de mortalité au sein de la population, malgré les efforts et les énormes investissements consentis par la communauté internationale pour son contrôle et son élimination.». La vision du Bénin est claire : contribuer6 activement à l’atteinte des objectifs fixés pour 2030.
Edouard HOUNTONDJI (Stg)
