Décès d’un détenu dans une cellule au commissariat à Kandi : 2 enquêtes ouvertes, l’épée des sanctions en l’air
Le 21 avril 2025, Sandé Sounon est décédé au commissariat central de Kandi après une garde-à-vue de quatre jours au commissariat de Kassakou. Il avait été placé en garde à vue suite à une dette de 870.000 francs CFA qu’il devrait à une partenaire d’affaires dans le cadre des achats et ventes de produits vivriers. Pour la famille en colère, le feu Sandé Sounon a été victime d’un châtiment à mort. Les agents du commissariat de Kassakou sont accusés d’avoir causé la mort du détenu Sandé Sounon suite à des violences physiques lors de son séjour en garde à vue. Le Département enquête et investigation (Dei) de ‘’Le Potentiel’’ a aussi consulté des images du corps de Sandé Sounon. Le corps portait des marques de coups, des plaies béantes et des traces de sang. Selon les parents, le défunt Sandé Sounon avait aussi la mâchoire brisée et des dents enlevées. Pour eux, il n’y a aucun doute. Ce sont ces coups sanglants assénés à Sandé Sounon lors de son séjour en garde à vue au commissariat de Kassakou qui ont entraîné sa mort tragique au commissariat central de Kandi le 21 avril 2025. De son côté, le commissaire de Kassakou rejette les accusations et soutient qu’aucune violence physique n’a été exercée sur le détenu Sandé Sounon lors de sa garde à vue dans son unité. Rapportant les conclusions du médecin communal de Kandi venu constater le décès, le commissaire laisse entendre que Sandé Sounon serait décédé « d’une rupture des vaisseaux sanguins au niveau des poignets ». À l’en croire, cette rupture des vaisseaux sanguins aurait été causée par les menottes placées aux poignets. Le détenu Sandé Sounon serait agité et aurait tenté de casser les menottes, ce qui a fait que les menottes ont trop serré les poignets, a laissé croire le commissaire de Kassakou joint par le Dei. Alors que les circonstances du décès de ce détenu sont floues, le Dei apprend qu’une double enquête a été ouverte. L’une au plan pénal par le parquet du tribunal de Kandi et l’autre au plan administratif par la direction générale de la police républicaine. Le Potentiel qui avait exposé il y a 48h les faits restera encore aux aguets pour suivre les conclusions des deux enquêtes en cours. La vie humaine est sacrée et inviolable. Les circonstances du décès de Sandé Sounon doivent être élucidées et les responsabilités situées. Des sanctions devraient alors suivre afin que plus jamais des décès aussi tragiques ne s’enregistrent dans les commissariats. À suivre…

Brivaël Klokpê Sogbovi