Violences numériques à l’égard des femmes et des filles : Une campagne nationale de 16 jours d’activisme lancée contre le phénomène

L’édition 2025 de la campagne nationale des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le Genre a été officiellement lancée ce mardi 25 novembre à Cotonou. C’était au cours d’une cérémonie protocolaire d’ouverture qui a connu la participation active de deux membres du gouvernement, des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), des Organisations de la Société Civile engagées dans la lutte et bien d’autres acteurs.

C’est parti pour les 16 jours d’activisme pour lutter contre les violences basées sur le Genre au Bénin. Placée sous le thème : « Tous unis pour mettre fin à la violence numérique à l’égard des femmes et des filles » et s’inscrivant dans le cadre de la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, cette campagne vise à informer et sensibiliser les différentes couches de la société sur le phénomène à travers les médias et les réseaux sociaux, pour une prise de conscience. La cérémonie de lancement tenue ce mardi à Golden Tulip Hôtel de Cotonou a connu plusieurs temps forts, notamment l’intervention des officiels.
Dans son discours introductif, la Secrétaire Exécutive de l’Institut National de la Femme (INF), Flore Djinou a souligné quelques activités initiées par l’institut et qui vont meubler les 16 jours de campagne. Il s’agit d’une campagne digitale de grande ampleur sur Facebook, TikTok, Instagram pour sensibiliser, informer et protéger. « 12 radios communautaires sélectionnées sur toute l’étendue du territoire diffuseront en langues nationales des émissions interactives pour toucher toutes les couches sociales. Nous mobiliserons les Zémidjans et tricycles qui porteront notre message à travers les 12 départements », a laissé entendre Flore Djinou.
Dans son discours au nom des PTF Genre, Emile DABIRE, représentante de l’Ambassadrice du Canada au Bénin, dira que la campagne des 16 jours d’activisme des violences basées sur le Genre met cette année l’accent sur l’une des formes des violences des droits qui connait la croissance la plus rapide, la violence numérique envers les femmes et les filles.
En ouvrant officiellement cette édition 2025 de la campagne, la présidente de l’INF, Huguette Gnacadja Bokpe, a pris le soin d’attirer l’attention de l’assistance sur certaines réalités endogènes qui favorisent et/ou amplifient la violence numérique contre les femmes et les filles. « Nous avons des femmes non lettrées et des femmes peu lettrées qui ne doivent pas souffrir d’exclusion numérique dans nos recherches de solutions… Elles ont des difficultés à lire longuement, à naviguer dans des menus complexes ou à comprendre certaines notions techniques. Mais toutes comprennent les symboles. Nous devons adapter les outils numériques à leurs réalités. Pour concevoir des outils utilisables par elles, il faut privilégier l’audio, plutôt que le texte. Utiliser des langues locales, des voix féminines beaucoup plus rassurantes, gérer des interfaces clairs avec des menus réduits à l’alerte, à l’aide et à l’information», a-t-elle martelé qui a invité à la mobilisation générale durant cette campagne.
Ce lancement a été aussi marqué par des communications, un panel de discussions et débat, un show culturel et la remise de kits à des OSC.

L.T.