Bradage d’un domaine abritant une École publique à Hêvié / Abomey-Calavi: l’He Nathanaël Sokpoékpé et Sa Majesté Adounkpé bientôt auditionnés

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• Une dizaine de personnes déjà présentées au Procureur le 28 avril dernier

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• « Le Potentiel » satisfait d’avoir alerté avec justesse sur ce scandale domanial depuis février 2022

Alors qu’ils se la coulaient douce à l’ombre de tous les radars susceptibles de les repérer depuis des années, les auteurs, complices et bénéficiaires du bradage du domaine abritant l’école publique de Zoungo dans l’arrondissement de Hêvié, commune d’Abomey-Calavi ont désormais de quoi avoir des sueurs froides. Ils sont désormais coincés dans les mailles de la justice béninoise qui, on le sait tous, ne lésine plus sur aucun moyen pour foutre au trou les faussaires et autres truands de la République. Le paradis des présumés coupables de ce scandale domanial à Hêvié s’est transformé en un four à cuire depuis le 11 février 2022. C’est en effet, à cette date précise, que la rédaction de votre Journal «Le Potentiel » révélait pour la première fois les dessous de ce dossier de bradage sous le titre : ‘’Scandale domanial à Hêvié à Abomey-Calavi : Toute une école publique vendue, l’éducation sacrifiée”. C’est en écho aux informations vraies, précises et irréfutables contenues dans cet article publié à l’issue d’une investigation que les juridictions compétentes ont pris le relai aux fins de dire le droit. Entre février et avril, les choses ont bougé. Les services habilités de la justice ont mis en place les grands moyens. Selon nos sources, le jeudi 28 avril, une dizaine de personnes, dont le Chef de village, Remi Zonhinto ont été présentées au Procureur du tribunal d’Abomey-Calavi. Les mêmes sources précisent que le dossier a fait objet d’un soit fait retour pour une enquête complémentaire. À en croire certaines sources, la justice ne veut rien laisser dans le clair-obscur. Toutes les grosses cylindrées présumées auteurs ou présumées complices de ce scandale domanial devront répondre de leurs actes. Ainsi, nos sources renseignent que l’enquête complémentaire envisagée pour les prochains jours devrait aboutir à l’audition sur Procès-verbal du député du parti Bloc républicain Nathanaël Sokpoekpé et du roi de Hêvié, Sa Majesté Adounkpé Houdjihekon. Sans autre forme de précisions, nos sources indiquent que l’appareil judiciaire aurait jugé nécessaire d’écouter les deux hommes (le député et le roi) en raison peut-être de leur niveau d’implication ou en tant que sachant dans ce scandale domanial honteux organisé sur un domaine destiné à abriter des infrastructures éducatives. Les premières personnes présentées au Procureur le 28 avril dernier ont-elles peut-être cité le nom du député Nathanaël Sokpoékpé et celui du roi Sa Majesté Adounkpé Houdjihekon comme étant des auteurs, coauteurs et complices ou encore bénéficiaires du bradage ? Difficile de répondre à cette étape de la procédure. Quoi qu’il en soit, la rédaction du journal Le Potentiel maintient la veille informative pour vous tenir informés des moindres détails du dossier.

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Retour sur les faits déclencheurs de la procédure judiciaire

Dans ce dossier, le personnel politique n’est pas blanc apparemment. Il s’agit d’un acte de bradage d’un domaine abritant une école publique. L’acte de bradage concerne le domaine sur lequel l’école primaire publique de Zoungo a été érigée.
Selon nos sources, en 1988, la famille GUE a fait don d’un domaine à l’État pour l’érection de l’école primaire publique de Zoungo. Nos sources informent que la superficie du domaine dépasse les 4 hectares. À l’époque, cette donation a été faite sous Étienne Hounhoui, ancien maire de la commune rurale d’Abomey-Calavi. À en croire nos sources, le bradage orchestré sur le domaine est intervenu dans le cadre des opérations de lotissement. Des écarts relevés entre les dimensions initiales et celles mentionnées dans les récents plans de lotissement ont été notés. Ça sent alors de la magouille. Les criminels fonciers ont sans doute pris par là. Eux qui ne se lassent jamais de s’accaparer des parcelles d’autrui et même celles relevant du patrimoine de l’État. Selon les informations concordantes mises à disposition de notre rédaction par diverses sources, cet acte de bradage du domaine abritant l’école primaire publique de Zoungo est l’œuvre des acteurs politiques investis de la charge publique, tant à l’échelle locale qu’à l’échelle communale. D’autres sources renseignent qu’il s’agit d’une complicité entre les élus locaux, communaux et le géomètre commis pour les opérations de lotissement en 2013. Il y a presque 10 ans donc, ce vaste domaine a été bradé et remis à des tierces personnes. Des copains, copines et coquins se sont alors servis. Chacun a pris sa part sur le domaine pourtant réservé pour abriter l’école et des infrastructures pédagogiques. Selon nos sources, les usagers de l’école primaire publique de Zoungo à Hêvié n’ont jamais cessé de se plaindre de l’occupation sauvage du domaine par les auteurs, complices et bénéficiaires de l’acte de bradage. Le domaine d’une école, un sanctuaire a été profané. Pour les riverains, les activités pédagogiques ont pris un coup à cause de cette invasion sauvage des criminels fonciers. Le vaste domaine cédé par la famille GUÉ pouvait aussi abriter d’autres Infrastructures pédagogiques comme un collège d’enseignement général. D’ailleurs les populations de Zoungo et celles de l’arrondissement de Hêvié en général attendent depuis longtemps un Ceg sur le site. Malheureusement, à cause de l’acte des criminels fonciers, ce vœu reste encore aujourd’hui un rêve. On aurait pu même éviter le bras de fer judiciaire en cours autour du domaine qui abrite actuellement le Ceg d’arrondissement si le site de Zoungo avait été épargné par la mafia foncière. Quoi qu’il en soit, le domaine de l’école primaire publique de Zoungo a été victime de l’œuvre répugnante des criminels fonciers. Le domaine bradé a été cédé généreusement par une famille dans le but d’assurer une éducation aux enfants du Bénin.
Conformément aux lois de la République et notamment le code foncier, quand on fait don d’un domaine pour abriter un service public, cela devient un espace inviolable qu’on ne peut morceler dans une perspective de vente. Aussi, pousser sa cupidité et son outrecuidance pour aller brader un domaine abritant une école publique relève d’un péché hors norme. Plus rien n’effraie ces criminels fonciers visiblement. Face à ce énième acte de mafia foncière qui hypothèque l’éducation des enfants, la procédure judiciaire déjà enclenchée contre les auteurs ne peut qu’être saluée. Vivement que toutes les personnes impliquées dans ce scandale domanial de la honte à Hêvié soient punies conformément aux lois de la République. À suivre…

Brivaël Klokpê Sogbovi

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