Avortement clandestin à Ouidah : un infirmier militaire condamné à 10 ans de prison ferme
Reconnu coupable de crime d’avortement suivi de mort et d’exercice illégal de la médecine, un infirmier militaire à la retraite, âgé de 75 ans, a été condamné à 10 ans de prison ferme.
Les faits remontent au 19 mai 2020 où la victime, âgée de 28 ans au moment des faits avait des ennuis de santé. Elle a été donc transportée par sa sœur à l’hôpital, où elle a rendu l’âme. D’après son rapport médical, elle est décédée de la covid-19, qui faisait des victimes en ce temps. Si les résultats du test Pcr réalisé sur la victime qui, avant son décès présentait une détresse respiratoire se sont révélés positifs, la sœur de la victime a exprimé des doutes, selon les informations relayées par Banouto. Et pour cause, la sœur déclare avoir retrouvé une couche couverte de sang, un fœtus emballé dans un pagne, et une ordonnance signée par l’accusé, dans les affaires de sa sœur défunte. Les conversations téléphoniques entre la victime et son copain, visitées par sa sœur révèlent qu’elle a fait, le 18 mai 2020, un avortement clandestin. Ainsi, pour avoir des preuves contre l’infirmier, elle décide d’établir un plan. Selon Banouto, la sœur de la victime, en août 2020, contacte l’accusé en motif qu’elle veut se débarrasser de la grossesse. L’accusé a été interpellé par la police. À la barre, il a reconnu les faits qui lui sont reprochés. À l’issue de son procès le mardi 9 août 2022, le mis en cause a été reconnu coupable. Ainsi, le procureur de la république près le tribunal de Cotonou, Jules Ahoga, a demandé au tribunal de le condamner à 10 ans de prison. Ce qui a été confirmé dans le délibéré du juge. Placé en détention préventive, il retourne en prison pour purger sa peine.
Gloria KEDOTE (stg)