Productions cinématographiques au Bénin : Colombe Q. Vidjingninou met le film ‘’Ethique’’ sur le marché

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La simple lecture du bel intitulé, « Éthique », ne renvoie pas qu’à une réflexion ou encore à l’ouvrage du philosophe Baruch Spinoza, mais à une aventure où chaque regard, chaque geste compte ou qu’il faut trouver spontanément. Une façon très originale pour la réalisatrice Colombe Quirin Vidjingninou de poser en fiction et en débat l’une des préoccupations majeures de la masse populaire à savoir les intrigues au sommet de l’État…
En s’appuyant sur la gouvernance et sa pratique dans les États sous les tropiques, le film nous entraîne sur les marches et dans les arcanes du pouvoir et retrace certains épisodes : la décision de l’aspirant au pouvoir politique, les méandres des partis d’opposition, les tractations avec les alliés qui se révèlent parfois un marché de dupes, les secrets de la prise du pouvoir et surtout sa gestion une fois conquis et qui se révèle bien souvent la partie la plus difficile, mais aussi douloureuse en raison des choix difficiles à opérer, des différences à ménager, des clans à concilier, des antagonismes et des intérêts à défendre. « Pour être plus trivial : les intrigues du pouvoir », résume la réalisatrice.
C’est ce dont rend compte « Éthique » à travers le récit de Blaise Assouka, un candidat à la quête du pouvoir d’État. De sa décision à la prise du pouvoir en passant par les roses et les ronces du chemin menant au sacre, Barry Production nous offre une lumière crue et vive sur le fonctionnement des intérêts, des vices et des vertus dans la quête du pouvoir et autour de l’appareil d’État. La démission du Président Blaise Assouka termine ce film dont la suite est envisagée par Barry Production. « Bien souvent, nous sommes prompts à jeter la pierre à nos dirigeants sans savoir qu’ils sont parfois aussi les otages d’un système dont ils ne maitrisent pas toujours tous les contours. Ce qui me réjouit, c’est que ce film de Barry productions donne l’opportunité à chacun de changer, d’améliorer, de revoir ou de renforcer sa vision et ses appréciations sur la gestion de la chose publique dès qu’on l’a vu », précise Colombe Quirin Vidjingninou.
Cette deuxième partie de ce film aura le mérite de poser avec des acteurs jeunes, inconnus, mais prometteurs du cinéma des questions laissées en suspens. Qu’en sera-t-il après sa démission ? Va-t-il accéder à la requête de reprendre les rênes du pouvoir tel que souhaité par le peuple ? Que feront ses amis qui veulent le garder otage pour perpétuer l’autarcie ? Que fera son épouse ? Aura-t-il le soutien de son peuple ? «Ce sont là autant d’interrogations auxquelles que la réalisation apportera des réponses au cours de cette seconde partie (…) C’est un film du peuple qui parle au peuple et oriente le peuple. Je voudrais pour finir remercier toutes les équipes qui ont travaillé à mes côtés pour donner corps à ce rêve qui n’est que le prélude à une longue série de réalisations », a conclu la réalisatrice.

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